En 72 heures à Buenos Aires, nous avons fait le tour de la plupart des lieux et quartiers emblématiques de la capitale argentine ; de la mythique Plaza de Mayo au quartier coloré de La Boca en passant par les quais rafraîchissants de Puerto Madero.

Où loger ?

L’Argentine est un pays assez cher (peut-être le plus cher d’Amérique latine ?), l’inflation y est très importante (de l’ordre de 20% par an nous a t-on dit). Il y a toutefois à Buenos Aires un large choix d’hébergements, à des prix très variés.

De notre côté, nous avons eu deux logement différents ; un appartement loué sur Airbnb à notre arrivée puis, pour nos derniers jours en Argentine, un hôtel (Top Rentals) avec une superbe vue sur la ville. Les deux étaient situés dans le Micro Centro, proche des Galerias Pacifico, sorte de Galeries Lafayette locales (en moins bien il faut bien le dire).

Cet emplacement s’est avéré bien pratique ; aussi bien comme point de départ de nos visites qu’en raison de sa proximité avec la station de bus connectant le centre ville à l’aéroport (arrivée et départ du pays). Toutefois, si je devais retourner à Buenos Aires, je choisirais de loger dans le charmant quartier de San Telmo.

Combien de temps consacrer à Buenos Aires ?

Trois jours ne sont pas de trop ! Buenos Aires est une ville très étendue ; elle est donc divisée en plusieurs quartiers, chacun ayant sa propre atmosphère. Il faut donc un peu de temps pour s’immerger dans l’ambiance de la ville.

Il est possible de se déplacer en bus et en métro. De notre côté, nous avons beaucoup (beaucoup) marché, nous avons tout de même utilisé le métro, appelé « Subte » une fois ou deux. Il faut acheter une carte rechargeable dans un « kiosko » (une seule carte suffit pour deux personnes) mais les trajets ne coûtent vraiment pas chers (de l’ordre de 30 cts d’euros). Vous pouvez lire cet article sur le métro porteño pour en savoir plus.

À la découverte des différents quartiers !

Micro centro et Puerto Madero

Arrivée à Buenos Aires, après avoir affronté la neige parisienne, les retards de RER et les 13 heures de vol, je retrouve comme prévu ma mère à l’aéroport. Nous déposons rapidement nos affaires et partons déambuler dans le Micro Centro afin de trouver de quoi nous sustenter. Le voyage, ça creuse ! Nous découvrons les rues piétonnes animées du quartier, avec ses vendeurs de rue, ses boutiques et ses centres commerciaux.

À noter que le jour de mon arrivée les banques sont en grève, il y a la queue aux distributeurs pour retirer : ça tombe bien il nous faut des pesos… Nous nous en sortons en échangeant des euros dans un bureau de change et repoussons ce problème à plus tard !

Il fait très chaud et je suis sur les rotules après la nuit passée dans l’avion mais armées de tout notre courage (rien que ça !), nous poussons ensuite jusqu’à Puerto Madero où je tombe nez à nez avec un oiseau vert que l’on dirait échappé d’un zoo ! Nos pigeons sont quand même bien moins classes…

Puerto Madero est le quartier le plus moderne de Buenos Aires. C’est une ancienne zone portuaire, des voies pavées ont été aménagées le long de l’eau offrant une balade sympathique le long de bâtiments en briques et d’anciennes grues jaunes (de lointaines cousines de celles de l’île de Nantes). En toile de fonds apparaissent les buildings modernes de Buenos Aires.

Nous passons par la Plaza de Mayo sur le chemin du retour. Je suis vraiment contente de voir de mes yeux cette place dont j’avais tant entendu parler pendant mes cours d’espagnol de prépa. Elle est malheureusement en travaux, je me contente donc de l’observer derrière les grilles. On y trouve le siège de la Présidence du pays (la Casa Rosada) mais si l’on en parlait en cours c’est surtout pour les rassemblements des « Mères de la place de Mai ». Ses mères dont les enfants ont disparus pendant la dictature y protestent, vêtues de foulards blanc, en leur mémoire tous les jeudis après-midi.

San Telmo, mon coup de cœur

Pour notre première journée entière à Buenos Aires, nous prenons la direction du quartier de San Telmo. Sur le chemin, nous traversons d’immenses artères ; j’ai compté jusqu’à 21 voies sur l’Avenida 9 de Julio (et oui, ça se traverse à pied). Nous découvrons de très belles façades, des petits marchands artisanaux et des vendeurs de jus d’orange pressé (dans le style des vendeurs de marrons chauds à Paris). Le soleil est radieux, c’est très agréable.

Dans San Telmo, les rues sont plus petites, parfois pavées et arborées. Il y a des petites boutiques, dont de nombreux magasins d’antiquité. Le charme opère tout de suite. Nous faisons une première halte sur la Plaza Dorrego où se trouvent de nombreuses terrasses de café. Nous y observons deux danseurs de tango. On a bien conscience que c’est un spectacle de rue pour touristes mais la femme est très élégante.

Ensuite, nous partons découvrir le marché couvert de San Telmo. De nombreuses échoppes sont fermées, je pense que nous ne sommes pas au meilleur moment. On y trouve un peu de tout ; des endroits où manger mais aussi des fruits et légumes, des jouets et des magasins d’occasion et d’antiquité. Nous découvrons ensuite un petit passage très mignon, le « pasaje de la defensa ».

Nous poursuivons ensuite notre route vers le quartier de la Boca, toujours à pied !

La Boca

Arrivées dans ce quartier coloré, nous nous arrêtons dans un petit restaurant avec une charmante cour fleurie. C’est vraiment très mignon malheureusement je subis une atroce attaque de moustiques qui nous oblige à terminer nos assiettes en vitesse !

Nous déambulons ensuite le long des façades colorées. Plusieurs personnes nous avaient dit de ne pas quitter les deux rues touristiques mais les quelques rues adjacentes que nous avons parcourues ne nous ont pas semblé bien menaçantes (en pleine journée du moins).

D’une manière générale, pendant notre séjour, les argentins nous ont semblé assez préoccupé par notre sécurité. Par exemple, en nous remettant les clés, notre hôte nous a dit « La police passe souvent dans le quartier, ne vous inquiétez pas » ! Par la suite, nous avons eu plusieurs logements bien sécurisés (plusieurs portes et verrous, des grilles, etc.). À titre personnel, nous ne nous sommes jamais senties en danger. Mais nous ne sommes pas sorties la nuit.

Le quartier est connu pour son stade de foot « La Bombonera », que nous n’avons pas visité, et ses façades colorées. Bien qu’il soit un symbole très connu de Buenos Aires, je n’ai personnellement pas particulièrement aimé La Boca. La balade était  sympa mais les quelques rues sont vraiment très touristiques, on se demande s’il reste un brin d’authenticité.

Recoleta

Pour notre dernière journée, nous décidons d’aller découvrir le cimetière de Recoleta, présenté comme une sorte de Père Lachaise argentin. En chemin, nous passons par la librairie El Ateneo Grand Splendid, il s’agit d’un ancien théâtre. Au niveau de la scène, derrière les grands rideaux rouges, on trouve même un café.

Juste à côté de l’entrée du cimetière (entrée que nous avons un peu peiné à trouver d’ailleurs), on passe devant la flamboyante façade du « Centro cultural de Recoleta ».

Nous nous baladons ensuite rapidement dans le cimetière. Je n’étais pas très emballée par cette visite, ma mère était plus motivée. Finalement, c’est elle qui n’a pas trop aimé et moi qui me suis bien amusée à prendre des photos. Inutile de vous dire que je ne connaissais pas les personnalités argentines qui y sont enterrées… Mais en fait de tombes il s’agit plutôt de sortes de « caveaux funéraires » avec des cercueils apparents  ; c’est surprenant !

Après cette petite balade hors du commun, nous allons voir la « Floralis Genérica », une gigantesque fleur en métal dont les pétales s’ouvrent et se referment en fonction du soleil. Elle est située dans un parc où nous nous reposons quelques instants en admirant là encore de magnifiques oiseaux.

Palermo

Pour terminer notre dernière journée à Buenos Aires, nous allons faire un tour dans le quartier de Palermo. C’est un quartier résidentiel très entendu, il est donc découpé en plusieurs parties. Pas facile de savoir où aller exactement !

Nous nous baladons dans la partie nommée Palermo Viejo en partant de l’arrêt de métro « Scalabrini Ortiz » jusqu’à une petite place où se tiennent des stands d’artisanat (« Feria de artesanos Palermo » sur Google Maps) et en passant par la Plaza Armenia.

En chemin, nous longeons les terrasses de nombreux petits restaurants et cafés. Nous dégustons d’ailleurs des glaces chez Tufic, un glacier qui offre un choix de parfums assez impressionnant. Je mets un bon moment à choisir !  😀 Cette partie de Palermo a de nombreuses rues arborées et du street art, c’est agréable et plus calme que les autres quartiers que nous avons découverts auparavant.

Nous avons déjà tellement marché que nous n’avons pas le courage de découvrir Palermo Hollywood, quartier où se situent de nombreux studios et plateaux télévisés. Ce sera pour une autre fois !

Pour notre dernière soirée en Argentine, nous mangeons au Dandy où nous rencontrons même un serveur qui parle français (il est haïtien). Le cadre est sympa et c’est très bon.

Mes impressions après ces 3 jours à Buenos Aires

Pour être honnête, je n’avais pas réellement hâte de découvrir la gigantesque et très animée Buenos Aires. La nature argentine m’attirait beaucoup plus (spoiler : elle ne m’a pas deçu). L’agitation, le flot de voiture et l’étendue colossale de la ville me faisaient un peu peur.

Je dois reconnaître que je me suis finalement laissée charmer par cette grande ville (souvent qualifiée de ville la « plus européenne » d’Amérique latine). Les différents quartiers permettent de profiter d’atmosphères variées, chacun peut y trouver son compte. Le charme un peu suranné des vieux bâtiments, des rues pavées et des graffitis de San Telmo m’a particulièrement séduite.

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