Le Kirghizistan est un petit pays d’Asie centrale, avec une superficie équivalent à un tiers de la France. Nous venons de passer 3 semaines à parcourir ses steppes verdoyantes, découvrir ses multiples lacs et goûter les différentes spécialités culinaires. Cet article compile certaines de nos découvertes culinaires et culturelles ainsi que des informations pratiques qui peuvent être utiles avant le départ.

Quel itinéraire pour 3 semaines au Kirghizistan ?

Voici le circuit que nous avons effectué pendant ces trois semaines au Kirghizistan. Nous avons pris notre temps et utilisé les transports locaux, il est largement possible de visiter plus d’endroits mais gardez en tête que les transports sont fatigants.

  • Bishkek : 2 nuits
  • Kotchkor : 1 nuit
  • Lac Song Kul : 2 nuits en yourte
  • Kotchkor : 1 nuit
  • Tosor : 2 nuits
  • Barskoon : 1 nuit
  • Jeti Orguz : 1 nuit
  • Karakol : 3 nuits
  • Tamchy : 3 nuits
  • Bishkek : 3 nuits

Pour plus de détails, vous pouvez lire mes articles sur notre trek au lac Song Kul et sur notre circuit autour d’Issyk Kul.

Comment se déplacer au Kirghizistan ?

Si vous avez un bon budget, vous pouvez louer une voiture (un 4×4 est nécessaire pour certains endroits), voire une voiture avec chauffeur. L’avantage c’est bien sûr d’être libre de ses mouvements et de ses horaires. Les loueurs habituels (type Hertz, Avis, etc.) ne proposent pas de locations au Kirghizistan et les prix sont assez élevés. Nous n’avons donc pas choisi cette option, vous pouvez consulter le blog Je Papote à ce sujet.

Sans voiture, vous pouvez utiliser les martrushkas, ce sont des vans ou des mini-bus d’une quinzaine de places. Dans les grandes villes (Bishkek et Karakol au moins), il y a des petites gares routières dédiées à ces mini-bus. Dans ce cas, il y a des caisses donc il n’y a pas de négociations à faire. Vous ne devez pas payer de suppléments pour vos valises. Il n’y a pas d’horaire, il faut attendre que le van se remplisse…

Dans les plus petites villes, il suffit de se mettre au bord de la grande route et de héler les martrushkas. Celles qui ont de la place s’arrêtent. Les taxis partagés s’arrêtent également, les tarifs sont un peu plus élevés mais ça peut éviter d’attendre trop longtemps. Vous verrez ainsi de nombreux locaux sur le bord des routes héler les voitures !

La plupart des pare-brises sont abîmés et fissurés. Il n’y bien entendu pas de ceintures de sécurité. Les enfants ont rarement le droit à leur propre siège, il n’est donc pas rare de voir 4 ou 5 personnes entassées sur deux sièges… Toutefois nous n’avons pas eu peur lors de nos déplacements et, malgré le manque d’organisation apparent, il est facile de trouver un véhicule.

Enfin, vous pouvez faire du stop, ça fonctionne très bien au Kirghizistan. Attention, il est souvent payant, demandez la somme attendue avant de monter en voiture. Nous avons également fait quelques trajets gratuitement ! Et nous avons rarement attendu plus de 15min.

Et sinon, qu’est ce qu’on mange au Kirghizistan ?

Par rapport à ce que nous avions lu sur Internet avant notre départ, la nourriture était tout à fait correcte. Nous n’avons pas mangé que du mouton et du riz, loin de là !

Les kirghizes nous ont souvent apporté des portions généreuses, surtout dans les yourtes. Nous avons découvert le lagman, le fried lagman, les mantis, le ashlan-fu, les pirojkis, les oromos et plusieurs plats dont nous ignorons les noms. C’est parfois un peu épicé mais rien d’insurmontable !

C’est beaucoup plus varié que ce à quoi nous nous attendions (et ce n’est pas notre ami Robin, grand fan de bouffe, qui dira le contraire !). Les petits restaurants proposent des salades, des frites et tout un tas de plats locaux (sur des menus en cyrillique, c’est là que ça se corse). La plupart du temps il est possible de demander sans viande (« bez miesa »).

Dans la plupart des guesthouses, nous trouvions sur la table d’excellentes confitures maisons, notamment à l’abricot et à la framboise. Parfois, il y avait même des bonbons et sucreries. J’ai pu trouver mon apport journalier en sucre !

Les petits-déjeuners étaient assez variés : sucrés comme salés. Nous avons eu des œufs au plat, des crêpes, une sorte de riz au lait (ou de blé au lait aussi, pas très fameux), des omelettes et toujours du pain kirghize, généralement très bon.

En terme de boissons, dans les guesthouses, n’espérez rien d’autre que du thé (« chaï »). Nous avons eu une fois un délicieux jus d’abricot. Si vous voulez une bonne eau fraîche, allez vous même à la supérette la plus proche, les restaurants n’en ont pas la plupart du temps.

3 semaines au Kirghizistan : quelle préparation ?

S’il y a bien un pays où l’on peut arriver les mains dans les poches, c’est le Kirghizistan. Pour les séjours de moins de 90 jours, aucun visa n’est nécessaire. Il n’y a pas besoin de réserver les logements ni les excursions à l’avance, c’est beaucoup plus simple de tout faire sur place.

Pour les excursions, rendez vous dans les agences en ville (type CBT) la veille pour le lendemain. Il faut simplement être un peu souple sur les horaires.

La plupart des logements sont moins chers en passant en direct (email ou sur place) que sur Booking. Même si l’établissement était marqué complet sur Booking nous avons trouvé de la place (à l’exception de Bishkek) !

En dehors des grandes villes, les logements sont souvent des guesthouses. On dîne donc régulièrement avec les autres clients, ces échanges permettent aussi de construire son itinéraire au fur et à mesure des rencontres. Nous avons ainsi dormi dans plusieurs guesthouses recommandées par des gens rencontrés en chemin.

Contrairement à ce que nous pensions, toutes nos guesthouses proposaient une connexion Wifi. Plus ou moins efficace, parfois uniquement dans les espaces communs, mais Internet quand même ! Il est donc possible de se renseigner sur ses prochaines étapes pendant le voyage. Nous ne l’avons pas fait mais vous pouvez aussi vous procurez une carte SIM avec la 4G.

Attention à un point : il n’y a pas de distributeurs partout (certains prennent une commission de 150 soms en plus de vos frais bancaires). Pensez donc à retirer suffisamment lorsque vous vous rendez dans des endroits retirés. Nous avons retiré à Bishkek, Kotchkor, Karakol et Cholpon Ata.

Comment sont les kirghizes ?

Les kirghizes essaient d’aider la plupart du temps. Même s’ils ont parfois l’air revêches au premier abord, ils se révèlent souvent très sympathiques, notamment si vous apprenez quelques mots de kirghize. Le vendeur peu avenant d’une supérette s’est illuminé quand je lui ai demandé « suu », de l’eau !

Certains vous proposent spontanément leur aide. Par exemple, alors que nous sortions du canyon de Skaska et marchions jusqu’à la route, une famille s’est arrêtée et nous a embarqué dans sa voiture, sans même que nous fassions du stop. De même, les jeunes nous ayant emmené aux cascades de Barskoon nous ont fait goûter des spécialités culinaires (en refusant que nous payions) et ont fait un détour d’une dizaine de minutes pour nous reconduire jusqu’à notre guesthouse !

Il nous a semblé que les kirghizes n’ont pas le même sens de la promiscuité que nous. Dans les transports publics, il est commun que votre voisin ou votre voisine de siège s’affale sur vous, qu’il ou elle colle son bras au votre, etc. Ça rapproche !

On expérimente souvent une certaine barrière de la langue. Beaucoup de kirghizes ne parlent pas anglais et les textes sont en cyrillique. Parler le russe est très utile ! Toutefois, les jeunes parlent plus anglais et on arrive toujours à communiquer (et même à négocier !), que ce soit avec les gestes ou Google Translate. Pas d’inquiétude à avoir !

Nous n’avons ressenti aucun sentiment d’insécurité. Vous croiserez par contre quelques personnes ivres, et donc plus ou moins agréables, de temps en temps.

Et les treks alors ? C’est dur ?

Grande question avant le départ ! Si la plupart des touristes viennent pour faire de longs et magnifiques treks, il est tout à fait possible de trouver des randonnées et activités plus accessibles (à la journée par exemple) tout en profitant des sublimes paysages du Kirghizistan. Il faut se tourner vers les organismes dédiés au tourisme, comme le CBT (ou Jailoo à Kotchkor), et leur expliquer vos attentes. Le pays reste très montagneux, n’espérez pas non plus trouver des sentiers plats.

N’oubliez pas d’emmener des vêtements chauds et imperméables, les nuits sont souvent fraîches et en altitude la météo change vite. En temps que femme, il est tout à fait possible de s’habiller « à l’occidentale », en short et débardeur. Si la majorité des kirghizes sont musulmans, peu de femmes sont voilées.

Pour certains treks, comme celui d’Ala Kul, il est nécessaire d’avoir tout son équipement de camping (tente, duvet et réchaud). Nous n’en avions pas, tout ce qui est présenté sur ce blog est donc réalisable sans.

Quel budget pour 3 semaines au Kirghizistan ?

Voyager au Kirghizistan peut être très peu coûteux. Bien entendu, tout dépend de votre façon de voyager. Par exemple, louer une voiture avec chauffeur peut faire exploser le budget.

Quelques exemples :

  • Un trajet en martrushka Bishkek-Kotchkor : 300 soms par personne (moins de 4€)
  • Une nuit en chambre double avec petit-déjeuner : entre 1400 et 2000 soms pour deux (environ 20€)
  • Un repas pour deux : entre 300 et 400 soms (moins de 5€)
  • Une pinte : 100 soms (1,25€)

Le coût des transports n’est pas forcément indexé sur la distance parcourue. Réaliser un court trajet entre deux petits villages peut être plus onéreux car il y a peu de monde disposé à vous emmener et pas forcément de martrushka.

Pour deux personnes, comptez entre 40 et 50€ par jour tout compris (à l’exception du billet d’avion). Ce qui fait monter le budget global du voyage ce sont les différentes excursions, telles que notre trek au lac Song Kul ou notre tour en jeep jusqu’à Kol Tor près de Tamchy.

2 réponses sur “3 semaines au Kirghizistan : itinéraire et informations pratiques”

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