Road-trip au sud-est du Maroc  :
de Marrakech aux gorges de Todgha

Séjour réalisé fin septembre 2023.

Depuis notre premier séjour à Marrakech en 2019, je tanne Vincent pour faire un road-trip au Maroc. Lors de cette première visite, j’avais aimé l’ambiance, les couleurs, le désordre, les palmiers, le soleil permanent… Et j’ai envie de voir ce que ça donne « à la campagne » !

Fin septembre, nous partons donc pour une semaine de road-trip au départ de Marrakech. Je suis vraiment impatiente ! À nous les longues routes perdues au milieu de rien, les palmeraies, les paysages arides et les roches colorées !

Vous pouvez découvrir notre road-trip au sud-est du Maroc sur Google Maps. Dans cet article, je détaille toutes nos étapes et les informations sur nos logements :

• Col de Tizi n’Tichka et Tisselday
• Aït Ben Haddou ❤
• Skoura
• Palmeraie de Tinghir ❤ et gorges de Todra
• Gorges de Dadès ❤

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Traverser l’Atlas jusqu’à Tisselday

Avant de quitter Marrakech, nous nous occupons de quelques taches pratiques :

• acheter une carte SIM (à l’aéroport, chez Maroc Telecom, carte offerte et 20€ pour 20 Giga) ;
• faire quelques courses : des bidons d’eau potable, des biscuits, des bananes et des chips pour pouvoir grignoter pendant nos randonnées ;
• retirer du liquide (grosso modo, 100 dirams = 10€).

Après cela, nous quittons Marrakech, en direction des montagnes de l’Atlas. Plus nous approchons du col de Tizi n’Tichka (à 2260 m), plus nous faisons d’arrêts pour admirer le paysage. La route est en très bon état, même si certaines petites portions sont encore en travaux.

Nous prenons aussi nos premiers auto-stoppeurs : une famille hyper souriante. Les voilà tassés à 3 adultes + 1 enfant à l’arrière ! Nous prendrons plusieurs personnes en stop pendant notre séjour, dont un papi édenté très souriant. Ils ne font généralement que quelques kilomètres (jusqu’à la ville suivante) mais ne pouvons pas énormément échanger à cause de la barrière de la langue.

Nous atteignons notre logement à Tisselday en milieu d’après-midi. Il fait vraiment chaud, je ne m’attendais pas à ça en septembre. Après avoir profité de la piscine et dégusté notre premier thé marocain du séjour, nous attendons la fin d’après-midi pour faire une petite balade dans les environs.

C’est tranquille, nous ne croisons presque personne. Nous traversons quelques terres cultivées, admirons les minarets qui dépassent des hameaux et arrivons dans des paysages de plus en plus désertiques. En tournant derrière un rocher, nous tombons soudainement sur un terrain de foot au milieu de rien ! Nous nous y attentions pas du tout 😂

Road-trip au sud-est du Maroc : Aït Ben Haddou

Pour notre deuxième journée, nous allons découvrir un incontournable de la région : la vieille ville d’Aït Ben Haddou. En arrivant aux abords de la ville, ne manquez pas ce point de vue. Ce doit être encore plus impressionnant quand le cours d’eau n’est pas à sec, c’est sûrement idéal au printemps.

L’architecture est typique de cette région du Maroc, avec des construction en terre, une muraille défensive et des habitations dignes de petits palais avec de hautes tours décorées de motifs. En déambulant dans les ruelles, on croise de nombreuses boutiques de souvenirs mais ça ne gâche pas la balade. Une fois en haut du village, on se rend compte à quel point il est entouré de paysages désertiques et arides. C’est impressionnant !

Nous apprenons que de nombreux films y ont été tournés, notamment Astérix et Obélix Mission Cléopâtre. Ces tournages fournissent du travail aux habitants de la région, parfois pendant plusieurs mois.

Skoura

Nous passons la fin de journée à Skoura, à proximité de la Kasbah Amridil. Après une pause à notre logement pendant les heures les plus chaudes de la journée, nous faisons une balade à pied dans la palmeraie avoisinante.

Nous marchons jusqu’à la Kasbah Amridil mais décidons de ne pas la visiter et faisons plutôt un tour dans le village, accompagné par une chienne rencontrée en chemin. Nous traversons des plantations et admirons le système d’irrigation qui nous rappelle notre voyage à Oman.

En revenant à notre auberge, nous tombons sur 3 étrangers en train de jouer à la pétanque au milieu de la palmeraie. Là encore, on peut dire que nous ne nous y attentions pas ! Visiblement chaque balade nous réserve sa petite surprise.

Palmeraie de Tinghir et gorges de Todgha

Après avoir traversé d’immenses plaines de vide, nous découvrons la palmeraie de Tinghir émerveillés. Nous sommes face à une marée de palmier entourés de reliefs orangés sur lesquels on distingue quelques minarets, c’est magnifique ! Arrêtez vous au bord de la route pour admirer la vue.

Après avoir découvert les jardins cultivés au pied de notre logement, nous décidons d’aller nous balader dans la palmeraie. Nous nous garons au niveau du panneau « Source des poissons sacrés ». Tout d’abord, nous marchons jusqu’à un hameau de quelques maisons abandonnées, une ancienne kasbah. En suivant un sentier, nous prenons un peu de hauteur et découvrons une superbe vue sur toute la palmeraie. C’est très calme, nous sommes seuls. Nous redescendons ensuite nous balader entre les plantations.

Cette balade dans la palmeraie nous a vraiment beaucoup plu. En fin de journée, quand la chaleur est tombée, les locaux viennent s’occuper de leurs champs ou se promener « à la fraiche ». Les gens sont très chaleureux et, pour une fois, personne n’a rien à nous vendre. C’est reposant !

Le lendemain, nous partons de bonne heure découvrir les fameuses gorges de Todgha (ou Toudgha ou Todra). La hauteur des falaises est très impressionnante (300m) mais la présence des voitures et les nombreux vendeurs, à peine en train de s’installer à cette heure matinale, enlèvent un peu de charme à la visite, à mon avis. On sent la pression touristique !

J’avais peur que les gorges soient complétement à sec à cette saison mais non, il y a quand même un peu d’eau qui s’écoule. Après une petite balade au bord de l’eau donc, nous nous garons sur le parking au bout des gorges et commençons notre montée (au niveau des escaliers en béton). Je vous conseille de partir tôt, vous profitez alors de l’ombre de la montagne sur le sentier, ça monte fort et le soleil tape ! Nous ne croisons que quelques locales aux tenues colorées et leurs ânes, qui semblent descendre chercher de l’eau (et mendier auprès des touristes ?) dans les gorges en contrebas. Je me demande encore d’où elles venaient…

Une fois en haut, nous admirons la vue, nous voyons la route qui serpente entre ses falaises arides. Difficile de croire qu’à quelques kilomètres on trouve une palmeraie et des plantations, tant la terre ici semble stérile et peu accueillante.

Road-trip au sud-est du Maroc : les gorges de Dadès

Ça y est, nous avons fait demi-tour ! Nous n’irons pas plus à l’Est du Maroc (pour cette fois en tout cas). Ayant déjà eu la chance d’aller dans le désert plusieurs fois (en Libye quand j’étais enfant et à Oman), nous avons décidé de ne pas faire la route jusqu’à Merzouga afin d’avoir plus de temps à chaque étape. Nous n’avions pas envie de survoler ces endroits magnifiques !

En fin de journée, nous découvrons nos deuxièmes gorges du jour ! Pour admirer la fameuse (et, il est vrai, fort impressionnante) route en lacets des gorges de Dadès, il faut se rendre à ce point de vue. En continuant la route, nous arrivons à un endroit qui ressemble aux gorges de Todra, en beaucoup moins touristique. Les falaises sont moins hautes et la rivière plus étroite mais il n’y a aucun vendeurs, c’est très tranquille.

Le lendemain, nous faisons une balade dans les gorges asséchées du canyon des doigts de singe. Une fois de plus, nous nous passons de guide (en vérité, nous aimons bien être tranquilles, sans devoir écouter quelqu’un pendant 2h #TeamAssociables). Vincent, toujours armé de son appli favorite Maps.me, nous guide facilement !

Les passages étroits, la couleur des roches, les pierres en équilibre au dessus du canyon, les formations étonnantes et la quiétude des lieux (en cette heure matinale) nous plaisent beaucoup. Ayant lu qu’il y avait un peu d’escalade à la fin, nous ne faisons pas la boucle complète et préférons rebrousser chemin par le canyon, nous avons de la route devant nous.

Même sans prévoir de randonner, ça veut le coup de parcourir la route de Boulmane Dadès jusqu’à l’endroit où les gorges se rétrécissent (à peu près ici). À l’inverse, si vous avez du temps devant vous (et envie de marcher !), le propriétaire de notre logement organise des treks (de 2 à 15 jours), ça nous a donné envie !

Route P1506 et Kasbah de Telouet

Pour changer du trajet effectué à l’aller, nous décidons de prendre la P1506, avec l’objectif de visiter la Kasbah de Telouet. La route se révèle incroyable, nous admirons les paysages qui évoluent au fur et à mesure des kilomètres. Au Maroc, le trajet fait définitivement partie du voyage ! En revanche, la Kasbah est fermée en raison du séisme mais nous ne regrettons pas d’avoir pris cette route.

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Si vous souhaitez, comme nous, finir ce road-trip par un week-end à Marrakech, je vous invite à lire mon article dédié.

Road-trip au sud-est du Maroc : quelques conseils pratiques

• Attention, il faut impérativement un passeport pour aller au Maroc. La carte d’identité française ne suffit pas.
• À refaire, j’emmènerais des stylos pour les enfants. Ceux-ci nous en ont régulièrement demandé, ou de l’argent. Je ne suis pas convaincue par le fait de donner de l’argent à des enfants (s’ils rapportent de l’argent en mendiant, ne risquent-ils pas de ne plus aller à l’école ?) mais j’aurais donné des stylos avec plaisir. À défaut, j’ai distribué des biscuits !
• Attention aux nombreux radars ! Vincent, que j’avais pourtant prévenu, a eu la joie de recevoir une amende marocaine pour excès de vitesse.
• Pour les femmes, prenez des pantalons. Franchement, j’ai regretté d’avoir pris plus de shorts que de pantalons légers. On a mangé dans de petits restaurants où je n’aurais personnellement pas été à l’aise en short.
• Préparez vous à être sollicités par les vendeurs. Nous avons trouvé cela nettement plus pénible lors de ce road-trip que dans le souk de Marrakech, probablement car il y a moins de touristes dans ces zones plus « reculées ».

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Pour conclure, nous n’avons pas été déçu par cette semaine au sud-est du Maroc, bien au contraire ! C’était un voyage dépaysant, ensoleillé et facilement accessible (notamment grâce au coût de la vie raisonnable et à la possibilité d’échanger en français). D’ailleurs, nous avons déjà en tête de revenir au Maroc, découvrir une autre partie du pays. Idéalement, nous aimerions y aller au printemps, quand les oueds ne sont pas encore taris.