Si vous préparez un voyage au Sri Lanka, vous entendrez forcément parler du « Triangle culturel », formé par les trois villes historiques du pays Kandy, Polonnaruwa et Anuradhapura. Ayant tout notre temps, nous décidons de visiter ces trois citées sacrées, j’ai d’ailleurs déjà parlé de Kandy dans un article précédent.

Anuradhapura, la plus ancienne capitale

Anuradhaparu a été la capitale politique et religieuse du Sri Lanka pendant 1300 ans. Au 10ème siècle, suite à des invasions, les rois cinghalais ont déplacé la capitale à Polonnaruwa, abandonnant Anuradhapura. La cité sacrée est alors peu à peu recouverte de végétation (sans être oubliée pour autant).

La visite comprend donc les vestiges d’une cité entière (un peu comme Pompéi, par exemple) ; les points d’intérêt sont assez éloignés les uns des autres et revêtaient des rôles différents.

On trouve ainsi des lieux de prière, des palais, des habitations et réfectoires pour les moines, des bassins de réserve d’eau, le plus grand bâtiment en briques du monde (la stupa Jethavanarama de son petit nom), et ainsi de suite. Ces différents sites ont tous des noms à rallonge, compliqués à retenir, ce qui n’aide pas à s’y retrouver ! Les lieux de culte sont, de loin, les bâtiments les mieux conservés, tout simplement car ils sont encore utilisés.

C’est d’ailleurs ce qui me séduit lors de notre visite d’Anuradhapura, on peut ressentir la ferveur religieuse des locaux. C’est particulièrement vrai au Sri Maha Bodhi. Ce temple est construit autour d’un arbre issu d’une bouture de l’arbre sous lequel Bouddha aurait atteint l’éveil. Le temple est plein de fidèles habillés en blanc, certains prient les mains jointes et assis dans un coin, d’autre apportent des offrandes, une famille attache des fanions, des femmes sont assises derrière un moine qui prie à haute voix. C’est grouillant de monde !

De tous les sites visités, nos préférences vont au Isurumuniya Temple et, pour Vincent, à la vue depuis le réservoir d’eau Abhayawewa (même si le niveau de l’eau est très bas en ce moment, comme on le voit sur les photos). Sur place, on visite également plusieurs bassins et réservoirs d’eau et un réfectoire pour les moines disposant d’un système apportant l’eau. Je trouve très intéressant de voir qu’il y a plus de 2000 ans, ils disposaient déjà d’un certain « confort » grâce à de systèmes d’irrigation complexes.

Informations pratiques

  • Le billet d’entrée est de 25$ pour les étrangers (oui, c’est abusé !) et n’est valable qu’une journée. Certains temples de la zone ne sont pas compris dans le billet, il faut payer un supplément (environ 1€ en général). Certains choisissent donc de ne visiter que ceux-ci et quelques endroits accessibles librement.
  • Après avoir eu vent des distances nettement plus grandes qu’à Polonnaruwa, nous avons choisi de visiter le site en tuk-tuk plutôt qu’en vélo et ne l’avons pas regretté un seul instant. Pas besoin de trouver notre chemin, ni de pédaler sous un soleil de plomb ! Comptez minimum 2000 Rs pour une demi-journée. Attention, certains tuks-tuks ne sont pas très honnêtes.
  • Il peut être intéressant de se renseigner sur les temples / endroits qui vous intéressent le plus avant d’être sur place. Le site est vraiment grand et vous ne verrez surement pas tout. Nous avons grosso modo suivi le circuit indiqué sur ce site.
  • Attention, pour visiter les temples il faut se couvrir les épaules et les genoux mais aussi se déchausser. Avec la chaleur, le sol est littéralement brulant, une paire de chaussette peut s’avérer bien utile ! À noter également qu’il est interdit de porter une casquette mais aussi un voile (hijab).

Découvrir la cité de Polonnaruwa à vélo

Après avoir abandonné Anuradhapura, les rois cinghalais s’établissent à Polonnaruwa. De nouveau, ils construisent palais, temples, habitations, réservoirs d’eau, etc. À ma grande surprise, les ruines sont plutôt bien conservées.

Nous sommes partagés sur le petit musée par lequel débute la visite. Je le trouve très mal mis en scène et il y fait une chaleur étouffante qui m’empêche complétement de me concentrer. Vincent trouve qu’il permet de se faire une bonne idée de ce à quoi ressemblaient les bâtiments à l’époque et qu’il est donc bien utile d’y passer. Par exemple, on voit de nombreuses colonnes autour des stupas, celles-ci soutenaient en fait des charpente en bois.

Comme la plupart des touristes occidentaux, nous visitons le site en vélo. Les distances ne sont pas très longues et c’est relativement plat, il n’y a donc pas de difficulté majeure, si ce n’est la chaleur ! Honnêtement, nous ne visitons pas tout le site car, après plusieurs heures, le soleil a raison de nous.

Informations pratiques

Tickets d’entrée : 25$ de nouveau (on nous prend vraiment pour des jambons !) à acheter au musée. Les vestiges de la cité ne sont pas à côté du musée et ne sont pas vraiment indiqués, ce qui est un peu déroutant.

Où loger à Polonnawura ? Lake Cabin, au bord du lac, offre deux petits bungalows basiques (en même temps à moins de 15€ la nuit, on ne saurait trop en demander). Nous n’avons pas eu cette chance mais il est possible d’apercevoir des éléphants sauvages depuis la petite terrasse privée. Le propriétaire est très gentil et souriant. Possible de louer des vélos sur place (500 Rs / jour).

Alors, Anuradhapura ou Polonnaruwa ?

Voilà une question que l’on retrouve souvent en préparant son voyage au Sri Lanka ! Il suffit de lire le forum du Routard pour s’en rendre compte… J’ai aussi lu que ces deux cités sacrées du Sri Lanka se ressemblent et que si l’on fait l’un, il n’y a pas besoin de faire l’autre. Je ne suis pas réellement d’accord, même si bien sûr il s’agit dans les deux cas de ruines d’une ancienne capitale cinghalaise.

Toutefois, si je devais choisir, je privilégierai Anuradhapura. Polonnaruwa a l’avantage d’être moins étalée, il est donc plus facile de visiter le site en vélo. Mais Anuradhapura présente à la fois des ruines de la capitale ancienne et des lieux de culte toujours utilisés par les bouddhistes. Le site m’a paru moins touristique et plus authentique. La ferveur spirituelle y est, à mon avis, plus présente. Il est aussi intéressant de pouvoir coupler sa visite avec un passage à Mihintale, à seulement 15 kilomètres. Je recommande toutefois la visite en tuk-tuk ; à mon sens, les distances sont trop grandes pour apprécier une visiter en vélo sous la chaleur sri-lankaise.

Mihintale, berceau du bouddhisme au Sri Lanka

Ce site est complétement différent des deux précédents. Il ne s’agit pas d’une ancienne cité mais d’un site plus restreint avec quelques stupas, une grande statue de bouddha et un promontoire rocheux servant de lieu de méditation.

L’endroit est connu pour être le berceau du bouddhisme au Sri Lanka (à ce sujet, je vous invite à lire cet article), pourtant le site nous parait moins prisé des touristes étrangers que les autres cités sacrées du Sri Lanka. Les locaux eux y effectuent une sorte de pèlerinage. Nous avons même recroisé une maman avec ses deux filles rencontrées à Anuradhapura la veille !

On ne peut s’empêcher de remarquer le nombre affolant de personnes balayant les lieux ! L’un d’entre eux nous parle même en français et nous donne quelques informations sur l’endroit. Il nous explique qu’il travaille ici depuis 18 ans et a appris le français en écoutant les guides parlant à leurs groupes, impressionnant !

Nous apprécions cette visite, notamment car le site n’est pas bondé et que nous profitons de la vue magnifique en haut du promontoire rocheux (même si la montée me demande un effort intense #TeamVertige). Les photos parlent d’elles-même, j’ai vraiment aimé la vue ! Après avoir admiré les principaux points d’intérêt, nous suivons un petit chemin discret (derrière la stupa Mihindu Seya, à côté de la grande stupa blanche) et marchons sur des rochers jusqu’à atteindre le « Cobra pond ». C’est très paisible et nous sommes seuls.

Informations pratiques

Se rendre à Mihintale : depuis Anuradhapura, vous pouvez facilement trouver un bus, le trajet dure environ 30 minutes jusqu’à la station de bus de Mihintale. Le temple est ensuite accessible à pieds (environ 5 minutes).

Ticket d’entrée : 500 Rs / personne. Le billet s’achète en haut des escaliers et après avoir visité une première stupa, dans une petite guitoune sans indication.

Attention, il n’est pas possible d’acheter de l’eau sur le site, pensez à en emporter avec vous. Entre le soleil et les nombreuses marches (plus de 1800 a priori), il faut penser à s’hydrater !

2 réponses sur “Les cités sacrées du Sri Lanka : Polonnaruwa et Anuradhapura”

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