Après presque une semaine en bord de plage, il est temps de découvrir le centre du Sri Lanka, ses montagnes luxuriantes et ses animaux en liberté. C’est en bus que nous rejoignons Uda Walawe pour ces nouvelles aventures !

Le parc national d’Uda Walawe : notre premier safari

Nous nous levons de bon matin pour partir découvrir le parc national d’Uda Walawe en jeep ; le départ est fixé à 6 heures ! Nous sommes en compagnie de deux malaises de notre guesthouse, cela nous permet de bénéficier d’un prix un peu plus intéressant (environ 50€ pour nous deux) et puis autant faire rouler une jeep de moins dans le parc !

Nous avons choisi de faire ce safari car les animaux vivent en liberté dans cette réserve. Il est interdit de les approcher ou de les nourrir. Ils ne sont bien sûr pas enchaînés. Depuis que j’ai découvert comment sont « conditionnés » les éléphants pour obéir aux hommes et promener des touristes sur le dos, j’ai une peur bleue de tomber sur une activité où les animaux sont maltraités juste pour distraire des touristes. C’est d’ailleurs pour ça que nous ne sommes pas allés observer les baleines dans le sud du pays.

Le début du safari ne nous emballe pas vraiment. Le matin, les éléphants se rendent aux points d’eau pour boire. C’est visiblement le meilleur espoir d’en apercevoir, il y a donc de nombreuses jeeps au même endroit. C’est bruyant et je ne peux m’empêcher de penser que l’on dérange forcément ces animaux. Difficile de profiter vraiment du moment !

Après cette première heure un peu décevante, même si nous apercevons bel et bien des éléphants, nous partons dans des coins plus reculés de la réserve et nous apprécions tous les deux beaucoup plus la balade. Nos deux nouvelles amies à l’inverse voulaient surtout voir des éléphants et se concentrent d’avantage sur leurs téléphones.

Nous avons la chance de voir une incroyable diversité d’animaux : des paons bien sur, des buffles, des singes, des daims, des crocodiles, des lézards, de nombreux oiseaux. Finalement, nous passons un bon moment !

Nous profitons de l’après-midi pour nous rendre à l’Elephant Transit Home de Uda Walawe où il est possible d’assister au repas des éléphanteaux. Nous y assistons de loin, il n’est pas question de toucher ces animaux (qui ne sont pas enchaînés). Je suis d’abord déçue d’être venue en voyant arriver un gros groupe de personnes âgées qui commentent tout ce qu’il se passe (« Oh ! », « Aaaaah ! »). Ça reste une activité touristique mais je reconnais que les éléphanteaux sont très mignons !

Je ne peux écrire cet article sans parler du dîner gargantuesque pris à notre guesthouse (Pearl White Villa) : huit différents curry rien que pour nous ! Nous ne savions plus où donner de la tête. C’était très bon mais impossible de tout manger !

La montagneuse Ella : idéale pour les randonnées

Après le calme des plages du sud-ouest, la petite ville d’Ella nous semble dès notre arrivée très touristique. La rue principale est entièrement composée de bars et restaurants pour touristes. C’est chouette d’avoir le choix mais les tarifs sont un peu chers pour y prendre tous nos repas… Nous trouverons notre bonheur un peu plus loin, au Senkin (sur le chemin en revenant du Little Adam’s Peak).

Ce que nous avons préféré à Ella, ce sont sans conteste les petites randonnées accessibles directement depuis la ville. À notre arrivée, nous commençons par découvrir le Nine Arch Bridge. Je lui trouve un petit air avec le fameux pont écossais du Poudlard Express d’Harry Potter. Malheureusement le conséquent retard du train de 17h30 et les piqûres de moustique ont raison de notre motivation, nous ne verrons pas de train sortir du tunnel ! Tant pis !

Le lendemain, nous nous baladons jusqu’au Little Adam’s Peak qui offre une très jolie vue. En plus, la montée n’est pas (trop) difficile.

Nous consacrons notre dernière journée à Ella à la découverte d’Ella Rock. Contrairement à ce qui écrit dans le Lonely Planet, il n’y a pas besoin de guide, nous nous en sortons avec les descriptions données sur TripAdvisor. La balade débute sur la voie de chemin de fer, que tout le monde emprunte ici sans se poser de question, ce qui fait que les trains klaxonnent à tout bout de champ pour ne pas écraser le chaland… La dernière montée est un peu raide mais franchement ça en vaut la peine.

Le premier belvédère, où s’arrêtent la plupart des gens, offre une vue dégagée sur Ella mais le deuxième, un peu plus loin, nous plaît beaucoup plus ! Nous y découvrons une superbe vue sur la nature environnante et notamment une jolie cascade. Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans un petit restaurant au bord de la voie ferrée (Garden View) et c’est une très bonne surprise, le déjeuner est délicieux (et peu cher) ! Une superbe journée donc !

En dehors de ces randonnées, nous visitons également une usine de thé (Uva Halpewatte, recommandée par le Lonely Planet). Malheureusement, la production était à l’arrêt ce matin-là, sans que l’on sache vraiment pourquoi. C’est forcément moins intéressant lorsqu’on ne voit pas les ouvriers et les machines à l’œuvre.

Notre guide nous donne quelques explications sur les différentes étapes de fabrication du thé, nous montre les machines utilisées (séchage du thé, roulage des feuilles, tri entre la consommation locale et l’export) et nous goutons quelques thés.

Vincent est très déçu de ne pas avoir d’explications sur le fonctionnement des machines. En bref, cette visite ne me semble pas être un incontournable. Les deux kilomètres de montée pour accéder à l’usine depuis l’arrêt de bus offrent par contre des paysages sympathiques.

Enfin, depuis Ella, nous prenons le train pour nous rendre à Haputale d’où nous souhaitons rejoindre le Lipton Seat. Il s’agit d’un point culminant sur des plantations de thé où Sir Lipton (oui, comme la célèbre marque) venait vérifier le travail effectué dans ses plantations.

Après avoir failli mourir lors de la panne du bus en plein virage de montagne (je n’exagère que très peu), nous atteignons le sommet convoité en compagnie d’une ancienne banquière indienne en pleine reconversion dans l’économie sociale et solidaire. La vue est très belle mais ce sont surtout les plantations de thé, bien alignées, et les cueilleuses qui y travaillent, avec leur sac accroché à leur tête, qui valent le coup d’œil.

Honnêtement, entre le train, nos problèmes de bus et les conducteurs de tuk-tuk arnaqueurs, nous avons passé beaucoup de temps dans les transports ce jour-là et n’avons pas un souvenir impérissable de ce site pourtant très joli.

Une ville incontournable au centre du Sri Lanka : la spirituelle Kandy

Il nous faut 6 heures de train pour rejoindre Kandy, ancienne capitale du pays, depuis Ella. Les paysages sont très beaux, même sous un temps nuageux, mais on admet qu’on est pas mécontents d’arriver. Les sièges de 3ème classe sont du même acabit que ceux du métro parisien, la conduite n’est pas des plus douce et puis 6 heures c’est long quand même.

Une fois nos sacs déposés à notre guesthouse, nous nous baladons rapidement sur les rives du lac artificiel (plutôt banal, à mon avis) et dans les rues du centre ville jusqu’à la tombée de la nuit.

Si l’on y trouve quelques maisons coloniales un peu décaties, je ne peux pas vraiment dire que Kandy ait du charme. Les rues sont rapidement embouteillées, surtout à l’heure de sortie des écoliers. Mais on est content de retrouver une « vraie » ville, vivante et animée, avec des échoppes et un marché pour les locaux (et pas seulement pour les touristes). En plus, il y a des boulangeries (alors que nous n’en avions pas vu jusqu’à alors) ! On s’y sent bien.

Notre coup de cœur à Kandy est sans aucun doute le Royal Botanical Gardens. L’entrée est un peu cher pour les étrangers (presque 8€) mais le jardin est très bien entretenu. On a adoré les « Palm Avenues », des rangées de palmiers alignés, mais aussi les immenses arbres centenaires. Une chouette balade et nous aurions pu y rester la journée sans problème !

En fin de journée, nous découvrons le Temple de la Dent de Bouddha, qui participe grandement à la renommée de la ville, et pour lequel de nombreux bouddhistes étrangers font le déplacement au Sri Lanka. Une dent de Bouddha, retrouvée intacte après sa crémation, y serait conservée à l’abri dans plusieurs stupas, des coffrets dorées placés les uns dans les autres, comme des poupées russes. Pendant la guerre civile, le temple a été très endommagé par un attentat, des photos en témoignent dans la partie « musée ».

Nous y sommes exprès en fin de journée afin d’assister à la cérémonie permettant d’apercevoir ces stupas (on ne voit a priori jamais la dent) et les fidèles venus déposer des offrandes, surtout des fleurs. Cette visite nous a semblé intéressante mais sans plus (surtout vu le prix élevé de l’entrée pour les étrangers). N’aimant pas trop la foule, je n’ai peut-être pas su m’imprégner de la spiritualité de la cérémonie.

Notre dernière journée à Kandy est surtout placée sous le signe du repos. Notre guesthouse est confortable et dispose d’une bonne connexion Internet, nous en profitons ! Entre deux averses, nous montons tout de même au pied du grand Bouddha blanc qui domine la ville et je vois enfin la jolie mosquée rouge et blanche que nous n’avions vu que de nuit jusqu’alors.

Il n’y a pas tant de choses à voir à Kandy mais si l’on aime prendre son temps il est facile d’y passer quelques jours agréables. On y a même mangé des burgers (« spicy chicken » et « vegetarian patti », ça reste local) dans un ancien studio d’artistes, en mode hipster !

5 réponses sur “Luxuriante nature au centre du Sri Lanka : de Uda Walawe à Kandy”

  1. Un train bleu couleur OUIGO je suis pas dépaysé 😀

    Question pourquoi Bouddha a des cheveux en forme de point bizarre ? 🙂

    1. L’intérieur des trains locaux ne ressemble pas vraiment aux Ouigo par contre, c’est un peu plus spartiate ! Et il y a quelques ventilateurs en plus accrochés aux plafonds !
      Pour les cheveux de Bouddha, on n’a pas la réponse par contre. On te fait signe si on trouve des infos 😉

  2. D’après une légende un jour de fort soleil, Bouddha qui avait le crâne rasé, se repose au soleil. Le soleil lui tapant sur la tête, des escargots ayant senti la sagesse qui se dégageait de Bouddha, se mirent sur sa tête afin de le protéger et moururent pour lui. C’est pourquoi les coquilles d’escargots font partie des nombreuses caractéristiques des diverses représentations de Bouddha. 😉

    (C’est au Japon que l’on a appris ça)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.