Cette nouvelle étape nous emmène découvrir les plages de la côte Est du Sri Lanka. Pour mon plus grand plaisir, nous voici de nouveau face à de belles étendues de sable blanc et de palmiers ! Pour ne rien gâcher, nous trouvons qu’il y a vraiment très peu de touristes en cette saison.

Côté Est du Sri Lanka : Passikudah beach, du calme et des jolies rencontres

Notre train depuis Polonnaruwa a une bonne heure de retard mais nous trouvons une place assise facilement. C’est déjà ça… En route pour la côte Est du Sri Lanka !

Nous descendons à la gare la plus proche de notre logement, elle s’avère minuscule et c’est bien la première fois qu’aucun tuk-tuk n’apparaît dans la seconde qui suit notre descente… Nous partons donc à pied sur la route principale, nos sacs sur le dos. Finalement, c’est un homme en tuk-tuk qui s’arrête. Il a déjà un passager à l’arrière et se rend à la plage, il se propose de nous rendre service. Après une petite hésitation, nous embarquons donc avec toutes nos affaires ! Il nous dépose à moins de 100m de notre logement et ne nous demande rien en retour. Nous nous disons que notre découverte de Passikudah commence bien !

Nous récupérons notre chambre et découvrons, un peu dubitatifs, le concept de la climatisation payante (ayant réservé une chambre censée être sans climatisation, nous nous en passerons sans soucis). Nous nous rendons rapidement à la plage de Passikudah, située à quelques minutes à pied de notre logement.

Nous découvrons avec stupeur une effervescence incroyable sur le parking et à un coin de la plage. De nombreux locaux profitent des joies de la plage à l’occasion de la pleine lune. Si nous découvrons la scène un peu incrédules (il est rare de voir de nombreux sri-lankais se baigner), nous ne passons pas inaperçus non plus ! Un groupe de jeunes garçons vient même discuter quelques minutes avec nous et nous demande un petit selfie.

La plage est très étendue, nous décidons de la longer pour voir quelles autres surprises elle peut nous réserver (et trouver le meilleur spot où se baigner). Nous découvrons plusieurs hôtels « de luxe » en front de mer, c’est là que sont cachés tous les touristes occidentaux semble t-il. Nous profitons d’un transat et nous baignons tout le reste de l’après-midi.

Le lendemain matin, nous découvrons une deuxième plage, également à quelques minutes de marche de notre hôtel. Nous sommes seuls un certain temps, c’est incroyable. Je ne pensais qu’il était possible, en 2018, d’être seuls sur une immense plage magnifique et bordée de palmiers. Finalement, un autre couple de touristes viendra se baigner aussi. Quelle cohue !

L’après-midi, nous retournons à Passikudah Beach. L’ambiance n’a plus rien à voir avec la veille, le parking est quasiment désert. La foule bruyante et enthousiaste a disparu ! Je reconnais que l’ambiance plus calme me permet de mieux apprécier la beauté de cette immense plage.

Pendant notre court séjour à Passikudah, nous aurons l’occasion d’en apprendre plus sur la récente guerre civile qui a beaucoup marqué la côte Est du Sri Lanka (pour en savoir plus, un petit tour sur Wikipedia s’impose). C’est d’abord Pradeep, un serveur tamoul, qui nous en parle. Il engage la conversation intrigué par notre « fausse GoPro », visiblement le concept l’amuse beaucoup ! Rapidement, il nous explique qu’il s’est réfugié en Angleterre pendant 9 ans, où il travaillait chez KFC, avant d’être obligé de revenir au pays à contre cœur.

C’est ensuite notre hôte, père de famille, qui nous en parlera. Pendant notre dîner (un curry de crevettes à se rouler par terre), il nous explique à quel point la guerre a marqué cette partie du pays. Il nous expliquait que pour venir voir ses parents dans la région de Passikudah (à l’Est du pays donc) depuis Colombo (à l’Ouest), il devait passer à travers 15 checkpoints.

Pour lui, la guerre a été bien plus terrible pour la région que le tsunami, qui finalement a été une « catastrophe courte », par rapport à 25 ans de guerre, et suite auquel de nombreuses personnes ont reçu de l’aide. Il nous a expliqué que, pendant la guerre, la moindre attitude « suspecte » pouvait vous faire tuer. Par exemple, si vous aviez rangé quelque chose dans la poche arrière de votre pantalon, les militaires pouvaient croire que vous étiez armés…

Cette discussion très intéressante est aussi l’occasion d’en apprendre un peu plus sur le système scolaire sri-lankais. L’école est gratuite dans tout le pays, même s’il existe aussi des écoles privées. Il faut toutefois avoir suivi les cours à l’école publique pour accéder aux universités. Les enfants débutent les cours entre 7h30 et 8h30 et n’ont pas classe après 14h. Toutefois, notre hôte nous explique que la plupart des élèves suivent des cours particuliers l’après-midi (ce que nous avons ensuite eu l’occasion d’observer à Anuradapura).

Ainsi, la très calme Passikudah nous a permis d’échanger à plusieurs reprises avec des locaux. Même au moment de quitter la ville, nous tombons sur des gens très sympathiques à l’arrêt de bus, notamment une petite mamie (sans beaucoup de dents). Chaque nouvelle personne arrivant à l’arrêt, nous demande où on va et d’où on vient (« France, world champion »). Ils s’assurent gentiment que nous montions dans le bon bus !

Conseils pratiques

À faire dans le coin : un petit tour dans la ville de Valaichchenai, à quelques kilomètres de Passikudah Beach. Nous y sommes allés pour prendre notre bus ; le marché et les petites échoppes nous ont donné envie de nous y balader. Je doute que l’on y trouve beaucoup de touristes.

Où loger ? Malgré le léger aspect « désaffecté » des espaces extérieurs, notre guesthouse Ashram Accomodation nous a semblé une bonne option (proche des plages, chambre propre et prix corrects). Vous pouvez profiter des transats des hôtels en front de mer en consommant un simple coca à moins de 1€.

La ville de Trincomalee et la longue plage d’Uppuveli, paradis des pêcheurs sur la côte Est du Sri Lanka

Si nous passons une bonne partie du trajet en bus debout, je finis par être assise à côté d’une jeune femme nommée Pamita. Celle-ci entame la discussion et m’explique qu’elle se rend à un anniversaire (je n’ai pas compris de qui, j’avoue). Elle m’explique qu’elle est infirmière et me montre des photos de son mari. Elle est vraiment très mignonne et me dit au-revoir dix fois plutôt qu’une en quittant le bus. Le voisin de Vincent, officier de police, engage également la conversation en voyant que, comme son fil, celui-ci joue à un jeu sur son téléphone.

Nous logeons quelques jours à Uppuveli, à 50m d’une très belle plage où l’on peut facilement observer les activités des pêcheurs locaux. Chaque jour, ils tendent un immense filet qu’ils tirent ensuite jusqu’à la plage à la force de leurs bras. Le matin, nous les voyons réparer, plier et préparer le filet en plein soleil.

Bien loin de ce travail éreintant, nous profitons des quelques jours sur place pour nous y balader, nous y baigner et prendre quelques légers coups de soleil, évidemment. Il est beaucoup plus agréable de se baigner sur ces plages (du moins en septembre) car il n’y a pas de grosses vagues comme dans le Sud. L’eau est très bonne, rien à voir avec les plages normandes que nous connaissons bien ! J’ai préféré nos baignades le matin (pendant la marée montante), l’eau était alors plus transparente.

Nous passons également plusieurs repas avec nos nouveaux amis picards rencontrés à Sigiriya et que nous croisons partout où nous allons ! Ils ont pas mal voyagé, notamment en Indonésie et au Vietnam, alors nous partageons nos expériences.

Depuis Uppuveli, nous passons une matinée à Trincomalee. Nous commençons par découvrir le temple hindou Kali Kovil à quelques pas de la gare routière, c’est vraiment splendide ! Ces temples sont toujours très colorés et très chargés, celui-ci ne déroge pas à la règle. Des femmes prient devant le temple en faisant bruler quelque chose sur une noix de coco.

Nous continuons notre balade en passant rapidement par le marché. Des fruits et légumes mais aussi du poisson séché garnissent les différents étals. Voyant que je prends quelques photos, un homme m’alpague, je crains de l’avoir dérangé mais il veut simplement voir la photo où il discute avec son ami. Honnêtement, ça me donne envie d’acheter des légumes et de cuisiner un plat non épicé !

En chemin vers le Fort Frédéric, nous passons devant de multiples échoppes de poisson séché. L’odeur est assez forte, les mouches virevoltent, je ne suis pas vraiment séduite par le produit ! 😉 Heureusement, les fleurs de frangipanier et les daims que nous croisons rendent l’ambiance plus sympa.

La plage de Dutch Bay, juste avant l’entrée du fort, est magnifique, avec son eau transparente. Dans le fort en lui-même, il s’agit surtout d’admirer la jolie vue et de découvrir un autre temple hindou. Pas de bol pour nous, l’impressionnante statue de Shiva qui fait la renommée du temple est entièrement en travaux. De nombreux fidèles font toutefois la queue dans le temple et attachent leurs petits bouts de tissus aux arbres à proximité.

Conseils pratiques

Se déplacer entre Trincomalee et Uppuveli : il est possible de prendre des bus (30 Rs / personne). Pour aller à Trinco depuis Uppuveli, il n’y a pas d’arrêt, il suffit d’attendre à la « junction » avec la grande route. Dans l’autre sens, c’était plus compliqué, nous avons opté pour un tuk-tuk (comptez environ 300 Rs).

Boire une bière à Uppuveli : Le Anna Inn Sea Food Restaurant propose des bières à 300 Rs (contre 500 Rs depuis le début de notre voyage). Vincent valide également leur assiette de rice and curry végératien à 200 Rs (environ 1€). Le burger au poulet est pas mal non plus !

Plongée et snorkelling à Uppuveli : il est possible de faire du snorkelling (notamment à Pigeon Island pour des prix affichés à 24$) et de la plongée (de mémoire, nos amis français ont payé une soixantaine d’euros pour deux plongées).

Pour quitter Trincomalee : à l’entrée de la gare routière, on trouve un panneau avec les horaires de départ de tous les bus. Pour Anuradhapura, il y a trois bus par jour (9h45, 12h30 et 17h).

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2 réponses sur “La côte Est du Sri Lanka : les plages de Passikudah et Uppuveli”

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