Après notre désillusion à Sihanoukville et Koh Rong Samloem, nous partons découvrir les villes de Kep et Kampot. Celles-ci ne sont distantes que d’une trentaine de kilomètres mais nous décidons de passer deux nuits dans chacune d’entre elles afin de mieux les découvrir. Nous ne regrettons pas ce choix, l’ambiance est assez différente de l’une à l’autre et, selon nous, les deux valent la peine.

Kep-sur-mer, ville du crabe aux pinces bleues

Kep est une petite ville balnéaire agréable pour se poser quelques jours et se reposer. Il n’y a pas grand chose à faire ; nous longeons la côte en scooter pour admirer la mer et marchons les pieds dans l’eau à la plage (qui est relativement propre, ouf !).

L’activité phare de la ville est la visite du marché aux crabes. Situé en bord de mer, celui-ci est très animé et parfois irrespirable en raison des barbecues allumés dans la partie « couverte » (drôle d’idée !). Les crabes à vendre sont en fait stockés dans de grandes nasses dans l’eau, en contrebas des étals. En mangeant dans les petits restaurants à proximité du marché, nous avons pu voir plusieurs pêcheurs amarrer leur bateau à la terrasse et apporter leur marchandise fraîchement pêchée directement en cuisine !

Nous sommes sur place un dimanche et veille de la fête nationale, c’est l’effervescence parmi les locaux. Ils sont nombreux à profiter de la plage, enfin surtout du trottoir le long de la plage qu’ils ont colonisé à coup de hamacs, de barbecues et autres glacières. Même si je ne me vois pas profiter de la plage dans ces circonstances (vive la piscine de notre guesthouse 😅), l’ambiance est bon enfant, c’est assez marrant !

Le 7 janvier célèbre en fait la fin du régime de Pol Pot et la chute des khmers rouges. Nous apprendrons plus sur cette sombre partie de l’histoire du Cambodge lors de notre courte escale à Phnom Penh grâce à la visite du musée S-21 (que nous vous conseillons vivement, malgré sa dureté).

Informations pratiques

Où loger à Kep ? Botanica Guesthouse. Cette petite guesthouse est un peu excentrée (des vélos sont prêtés gratuitement) mais les bungalows sont bien décorés et la piscine est appréciable. Pour une vingtaine d’euros la nuit, c’est top !

Où manger à Kep ? Arts Café propose une petite terrasse et un magasin de souvenirs sympathique. Dommage, il n’y aucun dessert.

Kampot, sa rivière et ses maisons coloniales

Après Kep, Kampot nous fait l’effet d’une « grande ville » (avec un affreux rond-point à l’effigie du durian 😂), on y trouve d’ailleurs une petite communauté d’expatriés. Dans le centre, où se trouvent de jolies maisons coloniales colorées (pas toutes en bon état malheureusement !), il y a plusieurs restaurants et cafés alléchants ainsi que quelques boutiques. Bref, c’est une base idéale pour visiter la région.

La vie y semble agréable et plutôt tranquille. Le soir, nous assistons au coucher du soleil sur la rivière Prek Tuek, un super spectacle alors que nous sommes en ville depuis moins d’une heure.

Nous trouvons l’ambiance différente d’un quartier à l’autre. En effet, notre guesthouse est située dans le « coin des pêcheurs » qui ne ressemble pas vraiment au centre ville, juste de l’autre côté de la rivière. Ici, c’est plus local, on voit des mamies en pyjama (la tenue est habituelle par ici), les maisons sont en tôle, les coqs se baladent tranquillement…

Informations pratiques

Où loger à Kampot ? Les propriétaires de Fish Island Bungalows sont très accueillants. La guesthouse est un peu excentrée mais on vous prête des vélos gratuitement (10min du centre ville). Pour 15$ la nuit, c’est plus que correct !

Où manger à Kampot ? Nous n’avons pas eu le temps de tester beaucoup d’adresses malheureusement mais nous validons la poutine (oui, c’est pas très local 😂) du Huricane Brewski. Robin et Virginie vous recommandent le restaurant végératien Simple Things.

Une journée dans la campagne cambodgienne

Que l’on choisisse de résider à Kep ou à Kampot, le plus intéressant réside à nos yeux dans la découverte des environs. Vous pouvez visiter des plantations de poivre, une grotte (Phnom Chhngok), un lac (Secret Lake) et des marais salants. Les options ne manquent pas et le chemin est facilement practicable en scooter (surtout si vous venez de Kampot, c’est un peu plus défoncé depuis Kep). Comme souvent, c’est plus la balade qui nous enchante que la destination en elle-même !

Nous découvrons pour la première fois la campagne cambodgienne. Nous roulons sur une piste à la couleur ocre au milieu des champs, des palmiers et des maisons surélevées. De temps à autre, nous croisons quelques vaches (du style des vaches indiennes).

Nous sommes surpris de voir des cambodgiens s’adonner à la pétanque… ou du moins à quelque chose qui y ressemble ! Là où nous nous arrêtons, ils n’ont pas de cochonnet, le but du jeu semble être de dégommer la boule de ses adversaires (et ils sont sacrément fortiches !). On décline l’invitation à jouer, sûrs de ne pas être à la hauteur 😅

Visite incontournable d’un séjour dans la région, nous visitons La Plantation. Cette visite gratuite de 30 minutes nous permet d’en apprendre plus sur la culture du poivre de Kampot. Saviez-vous que les poivres noirs, rouges et blancs viennent tous de la même plante ? Nous l’avions découvert lors de notre road-trip sur le plateau des Bolovens et avons pu approfondir le sujet. En fait, lorsqu’il pousse le poivre est vert ; 20% devient rouge naturellement. Le poivre noir est obtenu en faisant bouillir les 80% de poivre (vert) restant. Le poivre blanc est quant à lui obtenu en enlevant la peau du poivre rouge (notre guide le surnommait le « naked pepper »). Après ces explications, nous pouvons déguster les différents types de poivre produits sur place. Je me contente personnellement de les sentir ; manger du poivre n’est pas vraiment ma tasse de thé !

Quand nous repartons de la grotte Phnom Chhngok où nous avons surtout admiré le panorama, le soleil descend à l’horizon et nous empruntons un chemin peu fréquenté. Tous les gens que nous croisons sont ultra chaleureux. Ils nous saluent et nous sourient tous ; le monsieur qui rentre sa vache, celui qui arrose son champs, les papis en vélo que l’on croise, les dames qui s’occupent de leur parterre de salades… C’est un super moment, sûrement mon meilleur souvenir du Cambodge.

Informations pratiques

Où manger pour cette journée ? Le Khmer Root Café nous a conquis avec sa vue sur le lac et sa nourriture goûteuse. C’est une pause idéale après avoir visité La Plantation et vous pouvez y commander un plat au poivre de Kampot ! Les plats sont entre 2,5 et 3,5$.

Louer un scooter à Kep ou Kampot : comptez environ 5 ou 6$ pour 24 heures (et 1$ / litre d’essence).

Prix pour la grotte Phnom Chhngok : la visite est gratuite, des enfants se proposent pour vous servir de guide, à vous de voir si vous souhaitez leur présence (un petit « no money » a suffit à les dissuader, d’autant plus que nous venions voir le panorama et n’avions que faire de la grotte). Nous avons payé 0.5$ pour garer notre scooter.

Réconciliés avec le Cambodge

Vous l’aurez compris, ces étapes à Kep et Kampot nous remettent dans de meilleures dispositions vis-à-vis du Cambodge ! J’ai, pour ma part, adoré découvrir la campagne (même si elle n’est pas vide de déchets plastiques, ne rêvons pas !) et retrouvé avec plaisir les beaux paysages auxquels le sud-est asiatique nous a habitué. Pour être honnête, on serait même bien resté un peu plus longtemps à Kampot (mais il nous faut garder du temps pour les longues distances vietnamiennes à venir) !

Une réponse sur “Kep et Kampot : une étape incontournable au Cambodge”

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