Voyage réalisé en mars 2024.

Après avoir parcouru la Highway 1 au départ de San Fransisco, nous reprenons la route pour un road trip de Los Angeles à Sedona en 6 jours. Cette étape est le début de 40 jours de road trip dans l’ouest américain à travers la Californie, l’Arizona, le Coloradoa, l’Utah et le Nevada ! C’est donc avec excitation que nous prenons la route…

Voici nos étapes (et notre itinéraire sur Google Maps) :

Palm Spring et Joshua Tree National Park

Pour débuter ce road trip de Los Angeles à Sedona, nous avons réservé deux nuits au camping Black Rock de Joshua Tree National Park. Nous débutons la journée par quelques courses : affaires de camping, nourriture et forfait de téléphone (50$ pour 1 mois d’Internet illimité chez T-mobile).

Camper dans les parcs nationaux de l’ouest américain

Les parcs nationaux proposent des emplacements de camping à des tarifs imbattables (entre 18 et 30$) et souvent très bien placés, au sein même des parcs. Il s’agit de « primitive camping » avec simplement des toilettes (parfois sèches) et pas toujours des douches (en supplément, par exemple 2$ pour 8 minutes d’eau chaude). L’avantage c’est d’être en pleine nature sur des emplacements généralement assez grands et arborés.

Avant de découvrir Joshua Tree, nous visitons Palm Spring, rien que le nom est évocateur ! Une fois n’est pas coutume, nous baladons principalement en voiture dans les zones résidentielles à la recherche des belles maisons mid-century. Et je dois dire que je ne suis pas déçue, il y en a beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais. Ça vaut vraiment le coup ! Attention à quand même respecter les résidents, ce sont de vraies maisons…

Tout est superbement entretenu, on croise d’ailleurs énormément de personnels en train de nettoyer, réparer, jardiner, etc. Comme à Santa Barbara, nous retrouvons énormément de hauts palmiers et j’apprécie le fait que la ville soit entourée de petites montagnes. En revanche, il y a 300 jours d’ensoleillement par an à Palm Spring et nous arrivons à y être sous l’orage ! Tout à fait notre style !

Nous arrivons tôt au camping de Joshua Tree, nous préférons avoir le temps puisque nous n’avons encore jamais monté notre tente 😇 Nous découvrons notre premier camping de parc national, les emplacements sont spacieux et dans la végétation, c’est très sympa d’être entourés de Joshua trees (« arbres de Josué » en français 🤷‍♀️).

Le lendemain, nous découvrons de bonne heure Pioneertown, c’est un hameau type « Far West » construit à la fois pour tourner des scènes de films mais aussi pour permettre aux équipes de tournage de se divertir après le boulot. Il y a donc de vrais magasins, c’est ainsi que j’achète des timbres dans un Post Office qui ressemble à un saloon en bois. Pioneertown est tout petit (une rue principale grosso modo) mais la visite est sympa, d’autant plus que nous étions presque seuls.

Le reste de notre journée est consacré à la visite de Joshua Tree National Park, nous nous arrêtons à plusieurs points d’intérêt pour faire des mini randonnées : Hidden Valley, Cap Rock et Skull Rock. On peut ainsi admirer des Joshua trees, de belles formations rocheuses et même des petits chipmunks pas très farouches et trop mignons. Nous terminons notre découverte à Key View, un point de vue dégagé sur les environs, de Palm Spring à la Salton Sea.

Visiter les parcs nationaux aux États-Unis

Il est possible d’acheter un pass pour 25-30$ par véhicule qui permet d’entrer dans le parc pendant 7 jours. Mais si, comme nous, vous prévoyez de visiter plusieurs parcs nationaux, il vaut mieux opter pour le pass « America The Beautiful » (aussi appelé « Interagency annual pass » il me semble) à 80$, il permet de visiter les parcs nationaux en illimité pendant 1 an. Attention, certains parcs ne sont pas des parcs nationaux mais des « state parks » (comme Point Lobos) ou des terres Navajo (comme Monument Valley) et dans ce cas, le pass « America The Beautiful » ne fonctionne pas.

Road trip sur la route 66 : de Amboy à Seligman

Le lendemain, nous quittons notre camping pour une longue journée de route, heureusement entrecoupée d’arrêts pour découvrir la fameuse Route 66 ! Achevée en 1937, c’était la première route transcontinentale goudronnée, elle reliait Chicago à Santa Monica. Après son remplacement par l’autoroute, en 1956, de nombreuses villes ont périclité.

Notre premier arrêt est le Roy’s motel and cafe à Amboy, ou plutôt son fameux néon si photogénique. Après l’avoir tant admiré en photo, je suis très contente de le voir enfin de mes propres yeux ! Alors certes, ce n’est qu’un panneau coloré avec une vieille voiture à son pied devant un motel à l’abandon (et n’oublions pas les deux palmiers qui dépassent en arrière-plan !) mais c’est la symbolique de la Route 66. D’ailleurs, Vincent qui ne connaissait pas a aussi apprécié l’arrêt.

Dommage, la Route 66 est actuellement coupée après Amboy, nous devons donc prendre l’autoroute (I-40) jusqu’à Needles où nous récupérons enfin la 66. Alors que nous approchons d’Oatman, nous tombons sur des ânes au milieu de la route et même au milieu de nul part ! Je savais Oatman connu pour ses ânes mais je crois que c’est encore mieux de les voir dans ces paysages arides, presque lunaires. Quelques minutes plus tard, nous passons un virage et débarquons à Oatman où nous sommes étonnés de voir soudainement plein de gens ! En fait, nous arrivons par hasard pile à l’heure pour l’un des « shows » de cowboys (12h et 14h15 si je ne dis pas de bêtise).

Oatman est plutôt une rue emplie de boutiques à destination des touristes qu’une vraie ville. Ce sont surtout les paysages environnants qui me plaisent, c’est rocailleux et désertique. En continuant notre trajet, nous roulons sur une portion tortueuse de la Route 66 qui nous offre de superbes vues. Je ne pensais pas qu’il y aurait de si beaux paysages dans ce coin !

Notre arrêt suivant est la petite ville de Kingman. À notre arrivée, nous ne sommes pas super emballés, d’autant que le centre ville est en travaux. Finalement, comme c’est régulièrement le cas aux États-Unis, la ville se révèle agréable : nous découvrons quelques jolies boutiques (dont plusieurs d’occasion) et une agréable brasserie. On aurait bien aimé y passer la soirée !

Où faire du shopping à Kingman ? Où boire une bière à Kingman ?

J’aurais pu acheter toute la boutique The farmhouse ; de la déco, des fringues, tout ce que j’aime ! Attirés par l’odeur de pizza, la brasserie Rickety Cricket nous a semblé idéale pour passer une soirée, même si nous nous sommes contentés d’une bière.

Dernier arrêt de cette longue journée de route : Hackberry Général Store. Datant des années 40, cet ancien diner mythique de la route est désormais plutôt un mausolée du souvenir (et un paradis du goodies ) de la Route 66. À l’extérieur, plusieurs vieilles voitures rouillent au fil des ans. C’est un arrêt rapide mais sympathique avant Seligman, où nous passons la nuit pour nous rapprocher du Grand Canyon.

Où dormir à Seligman ?

Notre motel, le Postcard motel, a fait un effort sur la déco, c’est un peu moins vieillot que d’habitude. On trouve quand même que c’est un peu décrépi (tous les équipements ont bien vécu) et pas super propre. Ça fait le job mais on est pas plus emballé que ça !

Road trip de Los Angeles à Sedona : étape incontournable au Grand Canyon

En début de matinée, nous faisons une petite balade rapide à Williams. Là encore, des boutiques et des restaurants à l’effigie de la Route 66. Nous ne traînons pas car nous souhaitons nous installer au camping (Mather Campground, 18$ la nuit avec possibilité de douche chaude en supplément) avant d’aller découvrir la rive sud (South Rim) du Grand Canyon.

Où manger à Williams ?

Nous prenons des sandwiches, qui s’avéreront délicieux, au Gateway Sandiwch Co. On se laisse aussi tenter par les alléchant scone-cookies !

Notre arrivée au camping est vraiment idyllique : sous un grand soleil, nous sommes accueillis par des élans peu farouches installés tout autour de notre emplacement. C’est dingue ! Nous montons la tente, déjeunons et hop, nous voilà partis à pied pour enfin découvrir le Grand Canyon ! Incroyable ! Je suis toute excitée !

Après avoir traversé la forêt, nous débouchons soudainement, d’entre les arbres, sur le canyon. C’est vraiment soudain et très impressionnant ! Nous longeons à pied la rive sud sur Hermit Road pendant une dizaine de kilomètres, de point de vue en point de vue, admirant l’immensité et les couleurs rougeoyantes du canyon. Comme dirait Vincent, c’est un endroit unique à voir une fois dans sa vie !

Le chemin est clairement aménagé, ce n’est pas la nature à son paroxysme. Lors de notre visite, nous ne sommes pas seuls mais c’est tellement grand que le monde est dispersé, on ne se sent pas du tout oppressé. Sur les chemins entre les points de vue, on est parfois seuls pendant de longues minutes (rien à voir avec Horseshoe Bend ou Antelope Canyon que nous ferons plus tard).

Toute la première partie de notre balade, du McKee Amphitheater au Bright Angel Trailhed, permet de marcher à distance de la route et avec vue sur le canyon en continu, c’est très chouette. Après Powell Point, nous décidons de prendre la navette (gratuite, ou inclue dans l’entrée du parc, ça dépend comment on voit les choses 😂) pour nous rendre aux points de vue suivants. Pour tous les faire, même avec les navettes, il faut bien compter 3h. Finalement, notre point de vue préféré est le Mohave Point mais c’est subjectif, selon la lumière à ce moment de la journée, le nombre de gens présents, etc.

Nous passons la soirée au camping et faisons notre premier feu (il faut acheter le bois en amont car, logiquement, c’est interdit d’en ramasser dans les parcs). C’est toujours chouette mais trop court car, en mars, la nuit se couche vers 19h. Une fois le soleil couché, il caille sérieusement (il a d’ailleurs neigé quelques jours avant et quelques jours après notre passage !). Au réveil, le couvercle de notre casserole laissée dehors a gelé. Nous avons toutefois bien dormi !

Nous profitons de notre dernière matinée au Grand Canyon pour parcourir, en voiture cette fois, la Desert View Road. Comme la veille, plusieurs points de vue sont aménagés. C’est tout aussi impressionnant ! On se rend aussi compte à quel point le Grand Canyon est grand… Je sais, ça parait bête dit comme ça mais on a marché et pris la navette la veille, parcourant déjà plusieurs kilomètres, et on réalise qu’il y a encore toute une énorme partie que l’on a pas vu.

Flagstaff et les roches rouges de Sedona

Après le Grand Canyon, nous roulons vers le sud avec comme objectif : Sedona et ses formations rocheuses rouges contrastant avec sa végétation verte. Voyant que la météo du lendemain ne sera pas incroyable (on est en mars après tout), nous décidons de ne pas traîner afin d’avoir le temps de faire une première rando l’après-midi même.

Nous jetons notre dévolu sur Doe Mountain. Nous sommes contents de faire une vraie randonnée, même si elle est courte, avec un (petit) peu d’effort à fournir afin d’atteindre la vue. On monte donc tranquillement depuis le parking jusqu’au plateau de Doe Mountain. Et une fois en haut, c’est la récompense : la vue est panoramique sur la plaine en contrebas ! Vincent a beaucoup aimé le fait que, pour une fois l’objectif de la randonné, ne soit pas un point précis (tout un plateau Vs un petit belvédère) et qu’il y ait de la place pour que chacun admire la vue calmement.

Pour conclure cette journée en beauté, nous allons admirer le panorama depuis un autre endroit, accessible en voiture cette fois : le Airport Viewpoint. En vérité, nous profitons d’un point de vue situé quelques mètres en contrebas car le parking coûte désormais 3$ (Vs les 5 ou 6 places gratuites où nous nous garons). Plus proche de Sedona, là aussi, la vue est très belle !

Les hébergements étant très chers à Sedona (d’autant plus que nous tombons un week-end), nous logeons donc dans la ville de Flagstaff, environ 45 minutes plus au nord. Au réveil, la météo n’étant pas réjouissante, nous décidons d’aller faire un petit tour dans le centre ville de Flagstaff où je découvre avec plaisir plusieurs boutiques très mignonnes. Les américains sont très bons avec les « goodies » de chaque région et/ou ville, ils ont toujours de jolis sweats ou stickers de l’endroit où nous sommes… C’est tentant !

Où dormir à Flagstaff ?

Notre motel, le Relax Inn, est tout à fait correct pour environ 90$ la nuit (tout de même !). Son plus gros inconvénient est sa position proche de la route et du train, ce qui le rend un peu bruyant. À vrai dire, ça ne nous a pas vraiment dérangé… Si vous souhaitez plus de calme, il vaut mieux être dans le petit centre ville (à distance de la voie ferrée) mais les tarifs risquent d’augmenter.

Malgré le ciel toujours très couvert, on retourne à Sedona en début d’après-midi pour faire une deuxième randonnée, qui m’a été recommandée à plusieurs reprises : Devil’s bridge. Disons le tout de suite : c’était samedi, il y avait beaucoup trop de monde à notre goût (en plus, certains font la balade en jeep au lieu de marcher !). Comme la veille, nous randonnons entourés de formations rocheuses rougeoyantes. De mon côté, je dois l’avouer, le charme opère toujours mieux sous un beau ciel bleu. Une fois arrivés à la fameuse arche (ou pont), les gens font la queue (de longues minutes) pour se faire prendre en photo dessus. Ce n’est vraiment pas trop notre délire…

Quoiqu’il en soit, on a beaucoup apprécié Sedona ! J’aurais aimé pouvoir dormir sur place ; idéalement avec une belle vue dégagée sur les environs, ça doit être très sympa. Il y a beaucoup de randonnées disponibles dans les environs, ce qui est très appréciable. La région nous réserve toutefois une dernière surprise à notre réveil le lendemain : il a neigé !

Que visiter de plus entre Flagstaff et Sedona ?

J’espérais faire une petite randonnée au Slide Rock State Park (20$ par véhicule, ou 10$ entre octobre et février). Un été, il est possible de se baigner dans les petits bassins du parc.

C’est ici, et sous la neige donc, que se termine notre road trip de Los Angeles et Sedona. Nous continuons notre route vers l’est !

Une réponse sur “Road trip de Los Angeles à Sedona sur la Route 66”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.