Gouffre de Bimmah
Après une première journée passée à Mascate, nous débutons notre road-trip omanais en direction de notre premier stop, le « Bimmah sink hole ». Nous commençons à découvrir des paysages assez lunaires, l’autoroute passe au milieu de collines rocheuses. On est bien loin des prairies normandes !
Nous arrivons rapidement au gouffre de Bimmah. Il est situé dans un petit parc aménagé, avec des espaces de pique-nique, des jeux pour enfants et une pelouse bien verdoyante (surprenant au vu de l’aridité environnante). L’entrée est gratuite.
A l’arrivée, nous ne partageons l’endroit qu’avec un autre couple, c’est calme et très agréable. Le gouffre est profond et l’eau bleue turquoise. On ne résiste pas à l’envie de s’y baigner rapidement ! L’eau n’est pas froide et des petits poissons viennent nous chatouiller les pieds. Vincent essaie d’observer les fonds avec son masque mais ce n’est apparemment pas un franc succès.
D’autres groupes assez bruyants arrivent et gâchent un peu la sérénité de l’endroit. Heureusement, nous avons déjà bien profité ! Un petit arrêt d’une heure suffit, l’endroit n’est pas bien grand.
Le Wadi Tiwi et ses neuf villages
Nous repartons, cette fois en direction du Wadi Tiwi. Une fois arrivés dans le Wadi, nous suivons les indications du « Oman off-road » (que nous avons très vite rebaptisé le « Offman-road ») et remontons les petits villages sur des routes étroites et escarpées. On peut à tout moment être nez-à-nez avec une voiture venant dans l’autre sens, il est donc d’usage de klaxonner avant chaque virage. À Oman, faisons comme les omanais !
Arrivés au dernier village, un homme nous fait signe de nous garer là. On obtempère et voilà qu’un « gamin » du village se met en tête de nous guider jusqu’aux piscines naturelles situées en contrebas. Un couple de français vient d’en remonter et nous explique qu’ils ont suivi un autre local en échange d’un pourboire. Nous lui emboîtons, probablement sans assez de réflexion, le pas.
Il nous guide au cœur des plantations du village, on descend le long de terrasse de palmiers et de bananiers. Il va vite, pieds nus, j’ai du mal à le suivre. Le système d’irrigation commence déjà à fasciner Vincent.
Nous allons jusqu’à une piscine naturelle où nous nous baignons tous les deux. C’est très impressionnant de trouver autant d’eau au milieu d’énormes roches, surtout après avoir traversés des paysages désertiques. Ensuite, nous remontons jusqu’à une autre piscine, passée en chemin, pour y déjeuner. Nous avions emporté notre petite pique-nique (des légumes frais, en mode petite salade diététique). Pendant notre déjeuner, nous rencontrons un couple de canadiens qui sont à Oman depuis 15 jours déjà, ils nous donnent quelques indications pour la suite du voyage.
C’est en repartant que les choses se gâtent avec notre guide miniature qui, au lieu d’un pourboire, demande soudainement un prix horaire fixe. Improbable ! Après quelques négociations, durant lesquelles il ne parle anglais que quand ça l’arrange, nous trouvons un juste milieu entre ses exigences déraisonnées et notre intention première. Cela terni un peu notre jolie après-midi, dommage.
Vincent conduit le chemin du retour à travers les villages à toute berzingue suivant le rythme effréné des deux locaux devant nous !
Une nuit sur la plage de Finz
Après cette découverte, nous cherchons notre spot de camping pour la nuit. Nous avions vu sur Internet avant de partir qu’il était possible de dormir sur une plage de sable non loin du Wadi, nous voilà partis !
Après quelques errances car la piste indiquée dans le « Offman-road » n’existait partiellement plus, nous avons trouvé l’endroit ! Il y avait déjà quelques autres groupes installés mais nous trouvons un petit coin qui nous satisfait bien et nous montons la tente rapidement.
C’est un bon moment avec le bruit des vagues et les couleurs du ciel qui rosissent à la tombée du jour. On se balade un peu dans le coin, on prépare le repas sur notre petit réchaud, on sort les frontales. C’est chouette !
La nuit n’est pas de tout repos ; malheureusement, le bruit des vagues quand on est pas habitué, c’est déstabilisant. Je n’ai pas arrêté de rêver que l’eau s’infiltrait dans notre tente. Par contre, le réveil avec le lever de soleil sur la mer est majestueux.
Après un petit-déjeuner, nous rangeons le campement et repartons sur la route. Au programme de la journée ? Le Wadi Bani Khalid, avant de rejoindre notre camp dans le désert.
Wadi Bani Khalid
Sur la route, nous achetons un plat dans un petit indien aux environs de Sour en prévision de notre petit pique-nique. C’est vraiment pas cher, quelques euros pour deux. Finalement, le village proche du Wadi offre tout ce qu’il faut, pas besoin de trop prévoir. Le trajet est également l’occasion de faire le plein et de découvrir le prix du litre d’essence ; environ 40 cts d’euros !
Même si la première partie du Wadi est très (trop) aménagée, avec notamment un restaurant, le reste m’a beaucoup plu. Il faut longer l’eau sur les roches en suivant l’indication « Cave » (nous sommes allés jusqu’à la dite grotte, en haut d’un escalier en béton, mais ce n’est pas le plus intéressant, il est possible d’y entrer accroupi).
Les piscines naturelles se succèdent entre les roches, c’est vraiment très beau. Je n’avais jamais rien vu de ce style ! Il est parfois nécessaire de marcher dans l’eau mais c’est tout à fait accessible, rien de compliqué. L’eau est transparente et bleue turquoise à la fois. Nous nous sommes baignés, elle était à une température très agréable. C’était vraiment parfait !
Mon seul regret est que nous soyons un peu pressés par le temps ; nous avons rendez-vous avec notre « leader » de caravane pour rejoindre notre camp dans le désert. Ce Wadi vaut la peine d’y consacrer une demi-journée, le temps de pique-niquer, de se balader et se baigner confortablement.
Est-ce qu’il faut un 4*4 pour le Wadi tiwi?
Bonjour 🙂
Pour le Wadi Tiwi, un 4*4 ne me semble pas absolument nécessaire mais attention : ce n’est pas de la route mais plutôt une piste (avec des cailloux etc) avec de bonnes montées et plusieurs passages étroits (au sein des villages notamment). Une voiture standard passera mais il y a moins de risque d’abimer un 4*4 (raper le bas de caisse). J’espère que cela répond à votre question.
Bon voyage à Oman !
Bonjour,
À quelle h doit on rejoindre le désert pour une nuit dans un camp ?
Car nous avions aussi prévu d’enchaîner wadi bani khalid et le désert ?
Bonjour Charlotte,
Je viens de vérifier dans mes mails, nous avions RDV à Al Wasil à 14h50 (je vous conseille toutefois d’échanger directement avec le camp, les horaires ont pu changer depuis).
En tout cas, il est possible d’enchaîner ce wadi et la nuit dans le désert, c’est ce que nous avons fait 😉 Simplement, ce wadi m’a tellement plu que j’aurais pu y rester une journée entière !
Bonne préparation de voyage !
Marion