À quoi s’attendre quand on fait du camping dans les parcs nationaux aux États-Unis ? Comment réserver ? Quels sont les tarifs ? Quels équipements faut-il prévoir ? En 2 mois de road trip dans l’ouest américain, nous avons passé 9 nuits en camping dans les parcs, nous sommes donc loin d’être des experts mais nous avons adoré l’expérience et recommencerons avec plaisir !

Pour être précis, nous avons testé les campings suivants :

Initialement, nous devions également passer une nuit au camping de Kodachrome State Park à proximité de Bryce Canyon (j’avais privilégié ce camping à cette saison parce qu’il est plus bas en altitude que celui de Bryce). Mais les -8°C annoncés pour la nuit nous ont convaincu de prendre un motel en last minute !

Présentation des campings des parcs nationaux américains

Déjà, il faut distinguer les différents types de camping : les campings des parcs nationaux (Grand Canyon, Bryce, Yosemite, etc.) sont tous visibles sur recreation.gov alors que les campings des state parks (Valley of Fire, Goblin State Park, etc.) ont des sites différents selon chaque état.

En parallèle de ces campings bon marchés, on trouve aussi des campings privés (en dehors des parcs). Nous ne les avons pas testé (un emplacement revenait souvent aussi cher qu’une nuit dans un motel), je n’en parlerai donc pas dans cet article. Il existe également des campings gratuits (disons, des endroits où le camping  « sauvage » est autorisé, plutôt que des campings à proprement parler), notamment dans les national forests et les BLM.

Il faut savoir que les campings des parcs nationaux américains se ressemblent sur le principe mais ne fonctionnement pas tous exactement de la même manière. De notre expérience, il y a plusieurs points communs :

  • les campings des parcs ne sont pas chers (entre 18 et 35$) ;
  • ils sont minimalistes (en même temps, ils s’appellent « primitive campings »). On y trouve des toilettes avec du PQ (je me suis dévouée pour prendre 2 photos : ici et ) et de l’eau mais pas de douches (il y en a parfois ailleurs dans le parc) ;
  • chaque emplacement a une table de pique-nique et au moins un « fire pit » ou un barbecue (parfois les deux) ;
  • il existe généralement des emplacements spécifiques pour les RV (camping-cars et autres véhicules aménagés, souvent de taille imposante aux US) et d’autres pour les tentes. Si, comme nous, vous êtes en tente, privilégiez les emplacements dédiés : les RV utilisent des générateurs (!), ce qui peut être assez bruyant. Quelques campings proposent des emplacements avec hook-up (branchement pour l’électricité) mais je ne suis pas sûre que ça soit le cas partout. À noter qu’il y a souvent des prises dans les sanitaires.

Comment réserver ?

Selon la saison, et en particulier les week-ends, il est essentiel de réserver son emplacement en amont. Nous avons campé dans les parcs de l’ouest américain en mars et avril (2024). On peut considérer que c’est encore la saison « basse » puisqu’il neige encore (pas idéal pour du camping, vous en conviendrez !). Pour autant, nous avons dormi plusieurs fois dans des campings complets ! Les américains semblent partir en camping sous tous les temps et toutes les températures, toujours prêts à se faire une soirée autour du feu 🔥

Certains campings optent pour un fonctionnement « first in, first served » (au moins pendant la basse saison), c’est-à-dire qu’on ne peut pas réserver en avance, c’est premier arrivé, premier servi ! Nous avons testé ce fonctionnement uniquement au camping de Furnace Creek à Death Valley. À notre arrivée, il n’y avait aucun ranger à l’accueil, nous avons donc payé à la borne automatique et choisi librement notre emplacement (à l’ombre, pour une fois qu’il faisait vraiment chaud !).

Si vous souhaitez réserver (ce que je vous conseille pour plus de tranquillité d’esprit), tout se passe sur le site recreation.gov, qui est extrêmement mal foutu (à mon humble avis). Armez-vous de patience ! Il parait que l’application est beaucoup mieux mais elle n’est accessible que sur l’App Store US donc je n’ai pas pu la télécharger 🤷‍♀️

Les réservations de nuitées dans les campings des parcs incluent l’entrée du parc. C’est surtout « intéressant » pour les state parks puisque, pour les parcs nationaux, vous aurez très probablement acheté le pass « America The Beautiful » (80$ par véhicule pour accéder à l’ensemble des parcs nationaux en illimité pendant 1 an). Dormir au camping facilite également la situation pour les parcs pratiquant le système des réservations en amont (Yosemite et Arches, notamment) : vous n’êtes alors pas concernés.

En revanche, c’est un peu moins pratique si vous souhaitez annuler, il faudra le faire plus de 48h avant votre arrivée et des frais seront néanmoins perdus (8$ il me semble).

Quels équipements prévoir ? Où acheter le matériel pour faire du camping dans les parcs nationaux aux États-Unis ?

Je vais parler ici du camping en tente, l’expérience est différente si vous louez un van aménagé ou un camping-car, selon ce qui est fourni par le loueur. Étant déjà bien équipés en France, nous avions amené plusieurs choses :

  • deux duvets confort -6°C (impératif pour nous qui étions en mars et avril, les températures sont descendues plusieurs fois en dessous de 0°C) ;
  • deux lampes frontales ;
  • une batterie externe (pour recharger nos portables) ;
  • un bidon d’eau souple de 10L (Décathlon), il nous a bien servi car il est souvent interdit de faire sa vaisselle dans les lavabos des sanitaires (nous en avons déduit que les locaux prenaient de la vaisselle jetable) ;
  • un ensemble de vaisselle (un set de couverts, un opinel, 2 assiettes et 2 tasses en métal) ;
  • deux bouillottes pour les nuits les + froides (et on a pas regretté !).

Nous avons acheté quelques éléments essentiels sur place :

  • une tente 😂 Nous avons pris un modèle pour 3-4 personnes de la marque Colmann (70$ à Walmart) que nous ramenons en France ;
  • un réchaud et sa bouteille de gaz (le tout pour 32$ à Walmart) ;
  • une casserole tout en inox (pour pouvoir aller sur le feu également) avec couvercle (15$ chez Walmart toujours) ;
  • une glacière (que l’on utilisait au quotidien, pas uniquement au camping, pour transporter notre nourriture) ;
  • à refaire, on ajouterait à ça une bassine pour la vaisselle.

Viennent ensuite tout un tas de petites choses pratiques :

  • un briquet ;
  • des allume-feux, du bois (entre 7 et 12$ la « caissette ») et du charbon (dans les 12-14$ le sac) ;
  • un torchon, du liquide vaisselle et une éponge ;
  • des sacs poubelles ;
  • du papier alu ;
  • un (énorme) ouvre-boîte (acheté chez Ikea mais il y en a dans les Walmart aussi) ;
  • une bâche pour mettre sous la tente et éviter que l’humidité et le froid remontent (ça nous a permis de toujours replier la tente entièrement sèche) pour 5$ à Walmart.

Pour dormir confortablement (j’ai très facilement mal au dos et le but c’est quand même d’être en état de visiter et de randonner le lendemain), nous avons été voir les matelas de camping chez Rei, un super magasin « outdoor ». C’est simple, TOUT nous faisait envie ! Mais ce n’est pas donné…

Finalement, c’était moins cher d’acheter un « vrai » matelas double chez Ikea : 140$ tout de même (+5$ pour le drap housse). Comme nous ne sommes que deux, nous le roulions sur les places arrières de notre voiture quand nous ne nous en servions pas. C’était très confortable ! Nous l’avons donné au Goodwill de Santa Ana (Emmaüs local) en partant. Il est évidemment possible d’acheter des petits matelas de camping basiques chez Walmart pour 15$.

Pourquoi nous avons adoré dormir dans les campings des parcs nationaux ?

La plupart du temps, les campings sont une manière unique d’être au cœur des parcs, à proximité des départs de randonnée, sans devoir payer une fortune (par rapport aux hôtels où la note monte très vite à plus de 150$ / nuit) ! Dormir dans les parcs permet donc de gagner pas mal de temps de trajet. Attention, certains parcs sont immenses et les campings n’ont pas tous une position centrale. À Yosemite, en dormant au Hodgdon Campground (le seul disponible quand j’ai réservé), pourtant situé dans l’enceinte du parc, nous avions encore 40min de route pour aller dans la vallée (où se trouvent la plupart des cascades).

Les emplacements sont généralement spacieux (il est d’ailleurs possible de mettre plusieurs tentes sur un même emplacement). Lors de votre réservation, vous pouvez voir la situation (proximité des toilettes et des voisins) et une photo de l’emplacement, c’est plutôt bien fait. Il n’est pas rare d’avoir une jolie vue ou de voir passer des animaux « sauvages » (dans le sens, pas apprivoisés). Nous avons par exemple été accueillis par une dizaine de wapitis sur notre emplacement au Grand Canyon, c’était vraiment un moment magique !

Dormir dans les campings des parcs nationaux permet aussi de découvrir le « mode de vie » à l’américaine. Ils aiment vraiment passer du temps dehors, en tout saison, c’est assez impressionnant ! Tout le monde fait son feu pour passer la soirée autour, à discuter, ça fait vraiment partie de l’expérience. On a bien aimé observer comment chacun s’installe et les différents vans présents. Par contre, il y a assez peu d’échanges entre campeurs, ce qui nous a un peu étonné vu l’adoration des américains pour le « small talk » en règle générale…


Si vous avez des questions supplémentaires, n’hésitez pas à les poser en commentaire ou à m’écrire sur Instagram !

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