Découvrir les paysages mythiques de l’ouest américain, c’est rouler au milieu de panoramas arides dignes du Far West, se retrouver au pied de montagnes enneigées mais aussi découvrir la culture Navajo et bien plus encore ! Nous avons parcouru cette incroyable région d’Amérique du nord pendant 56 jours, en mars et avril 2024. Dans cet article, je vous donne notre retour d’expérience pour bien préparer un road trip dans l’ouest américain.

Nous avons commencé la préparation de ce road trip par l’achat des billets d’avion en août 2023, soit 6 mois avant. J’ai organisé notre itinéraire grâce aux blogs et groupes Facebook (avec une mention spéciale pour BPVOA). Sur place, nous avons utilisé le Guide Evasion « Ouest Américain – Parc nationaux ». Je le recommande d’ailleurs !


Sommaire de cet article :

S’assurer pour son road trip dans l’ouest américain

Au total, nous avons passé 3 mois en Amérique du nord et, dès que nous partons plusieurs mois, nous prenons une assurance voyage. Comme d’habitude, nous sommes passés par Chapka. Nous n’en avons pas eu besoin et c’est tant mieux !

2 mois dans l’ouest américain : notre itinéraire

Nous nous sommes concentrés sur 4 états, la Californie, l’Arizona, l’Utah et le Nevada, avec une petite excursion de 4 jours au Colorado. Notre circuit peut sembler « peu » pour deux mois dans l’ouest américain mais les distances sont importantes ! Pour vous donner une idée, la Californie fait environ 75% de la superficie de la France… Nous avons roulé 11 110 km au total (6900 miles).

Nous avons fait le choix de ne pas faire trop de kilomètres chaque jour et de prendre le temps de rester parfois 2 ou 3 nuits au même endroit (surtout à Newport Beach où nous étions chez nos amis que nous n’avions pas vu depuis quasiment 2 ans). L’avantage ? Nous n’avons jamais eu l’impression de survoler un endroit et le rythme n’était pas trop intense.

Choix et location du véhicule pour un road trip dans l’ouest américain

Voiture ou van aménagé ? Habitués à voyager en van, nous nous sommes évidemment posés la question de louer un van pour nos 2 mois de road trip dans l’ouest. Dormir librement dans les grands espaces américains, avouez que ça fait rêver !

Si votre objectif est d’économiser, vous risquez d’être un peu déçus (surtout si vous optez pour un camping-car avec tout le confort et passez toutes vos nuits dans des campings). Financièrement, ce n’est pas un coût très différent du combo classique voiture et logements raisonnables. À mon avis, pour se décider, il faut bien prendre en compte la météo au moment de votre voyage : de décembre à début avril, les températures sont souvent négatives la nuit et en été, il fait jusqu’à 40°C. En revanche, en juin et en septembre, ça doit être super de faire ce road trip en van.

Les prix des voitures de location étant vraiment très élevés au début de nos recherches (6 mois avant le départ), nous avions initialement privilégié le van, malgré ma crainte du froid à cette période. Si c’est ce que vous souhaitez faire, je vous invite à regarder les offres de Travellers Autobarn. La raison de ce choix ? Dans cette gamme de tarifs, ils sont les seuls à offrir les kilomètres illimités (et ça me semblerait une folie de ne pas avoir cette option pour voyager dans l’ouest américain, on enchaîne vite les kilomètres !).

Pour vous donner un ordre d’idée, la location du van de Los Angeles à Los Angeles (avec toutes les assurances) nous revenait à 132$ / jour (auxquels il fallait encore ajouter 3% de frais de paiement par carte bleue). N’oubliez pas qu’un van consommera plus d’essence qu’une voiture. En contrepartie, vous avez toujours une cuisine avec vous (économie sur les repas) et vous pouvez opter pour du camping sauvage (pas dans les parcs nationaux sous peine de grosse amende).

Comment louer une voiture au meilleur prix ? Aux États-Unis, les prix des locations varient très souvent et les locations sont annulables sans frais jusqu’à la veille de la récupération du véhicule. Il ne faut donc pas hésiter à faire une première réservation (pour s’assurer d’avoir quelque chose) puis surveiller l’évolution des prix (notamment sur des sites comme BSP ou Alamo), c’est chronophage mais ça en vaut vraiment la peine !

Finalement, les prix des voitures ont énormément baissé aux alentours du nouvel an (soit 2 mois avant notre départ) et nous avons trouvé une super offre chez Hertz : 36$ / jour (avec toutes les assurances incluses, option que nous ne prenons jamais habituellement mais que je vous encourage à ajouter aux Etats-Unis), soit ~34€ / jour. Ce prix comprenait les frais d’abandon puisque nous avons loué notre voiture à San Francisco (Fisherman’s Wharf) et l’avons rendu à l’aéroport de Los Angeles (LAX). Il n’y a pas de recette magique : il faut chercher, chercher et encore chercher !

Quel type de voiture ? Partant pour une longue durée, nous avions privilégié le prix à la taille de la voiture et avons opté pour une berline classique (« sedan » en anglais). Si vous avez le budget, un SUV sera plus agréable pour parcourir les scenic roads de Monument Valley et Valley of the Gods. Ce n’est pas impératif pour visiter les grands classiques puisque nous avons fait sans !

Carte de crédit nécessaire pour louer une voiture

Attention, une carte de crédit (au nom du conducteur) est nécessaire pour récupérer votre voiture de location. En France, nous utilisons aussi ce terme mais nous avons en fait majoritairement des cartes de débit. Depuis quelques années, même en Europe, les loueurs demandent très souvent une carte de crédit également ! De notre côté, nous avons donc une (vraie) carte de crédit chez BoursoBank (notre code parrainage : MAPO2865BO).

La conduite dans l’ouest américain

Globalement, on était un peu étonné car nous nous attendions à des routes en meilleur état. Même s’il n’y avait rien de dramatique, on est dans la première puissance mondiale donc on s’attend à moins de nid de poules ! En revanche, quand un américain parle d’une route « vraiment étroite », c’est juste l’équivalent d’une route de campagne française, il n’y a rien d’inquiétant. Ils sont habitués à des routes (et places de stationnement) très larges.

Le plus étonnant pour nous, c’est surtout qu’il est possible de conduire pendant des kilomètres et des kilomètres au milieu de rien ! Pas une ferme, pas une habitation, pas une usine… Mais quand même des clôtures autour d’immenses terrains (non cultivés) !

Nous avons remarqué que les américains n’aiment pas qu’on les colle sur la route. Dès que plus de 3 voitures les suivent, ils s’arrêtent sur le côté pour les laisser passer. Vincent aimerait que cette règle soit adoptée en France ! D’une manière générale, ils ne roulent pas de manière dangereuse mais on a eu le sentiment qu’ils ne maitrisent pas tous hyper bien la conduite (sûrement en partie en raison des voitures automatiques). On a souvent vu des gens pas très dégourdis avec leurs immenses véhicules !

Quelques spécificités locales :

  • Aux États-Unis (à l’exception de New York), il est autorisé de tourner à droite au feu rouge, sauf si un panneau l’interdit.
  • Bonne nouvelle, les autoroutes dans l’ouest américain sont quasiment toutes gratuites. À San Francisco, la traversée du Golden Gate Bridge est payante dans un sens. À Los Angeles, attention au fast tracks qui sont des voies rapides payantes. Après 2 mois sans payer, nous nous sommes fait avoir sur un petit bout d’autoroute payante vers Laguna Beach (18€ avec les frais du loueur, nous nous attendions à pire !). Cette carte recense les portions payantes.
  • Attention à bien lire les panneaux de stationnement : les interdictions dépendent souvent des jours et des heures, on peut vite se tromper. De même, les couleurs sur les bords des trottoirs ont des significations : évitez le rouge et le jaune. Comme en France, il est interdit d’être garés dans le sens contraire à la circulation, sauf qu’aux US ils mettent des amendes, eux !

Avoir accès à ses cartes GPS hors connexion

Comme d’habitude, Vincent télécharge les cartes Google Maps sur son téléphone pour y avoir accès même dans les endroits où nous ne captons pas (en revanche, dans ces moments-là, Google Maps ne peut donner les indications liées au trafic, comme les bouchons). Il faut se rendre sur ses paramètres (en cliquant sur sa photo de profil en haut à droite) puis choisir « Plan hors connexion ».

Quels hébergements ?

Notre objectif était d’avoir une moyenne à 90$ la nuit. Nous avons testé différents types d’hébergements : hôtels, motels, Airbnb et camping. Hors camping, notre hébergement le moins cher nous a coûté 55$ et le plus haut ~200$ (en Airbnb à Monument Valley). Comme pour la location de voiture, les prix varient ; j’ai annulé et repris plusieurs de nos chambres, avec parfois une différence jusqu’à 30% pour la même chambre… Nos 9 nuits dans les campings des parcs nationaux (entre 18 et 35$) nous ont permis de faire baisser notre moyenne à 80$ / nuit.

Quand je ne trouvais rien de sympa à moins de 120$, nous nous rabattions sur le moins cher des « acceptables » afin de se dégager du budget pour une nuit plus chère à une autre étape. Une grande partie de nos hébergements n’étaient pas de première jeunesse (surtout côté déco) mais ils faisaient tout à fait l’affaire (présence de micro-onde et frigo dans l’écrasante majorité des cas). D’une manière générale, les surfaces des chambres sont beaucoup plus grandes qu’en Europe et, à l’exception des grandes villes (San Francisco, Vegas et Los Angeles), les parkings sont compris. Comme pour d’autres destinations, je vous recommande de bien lire les avis des voyageurs.

De plus en plus de gens se lancent dans l’aventure de l’échange de maisons, particulièrement intéressant aux États-Unis où les hébergements sont très chers.

Pensez à prendre des adaptateurs de prise

Non seulement les prises sont différentes, mais le courant électrique est en 110 volts (Vs 220 chez nous). Pas la peine de prendre votre sèche-cheveux, il ne fonctionnera pas !

La nourriture : comment manger pas cher aux États-Unis ?

Depuis le Covid, les prix ont beaucoup augmenté dans l’ouest américain. Les californiens ne sont pas choqués de payer un café 7 ou 8$ ! Je suis toujours traumatisée de la bouteille de jus d’ananas en vente à 12$ (littéralement 11€) au supermarché. Résultat : quand on part pour plusieurs semaines, la nourriture finit par représenter un petit budget. En moyenne, nous avons dépensé 50$ de nourriture par jour (pour 2 personnes), avec des montants très variables selon les jours (nous avons beaucoup mangé dehors avec nos amis).

Les solutions pour manger pas cher sont les suivantes : pique-niques, fast foods et repas dans les chambres d’hôtel grâce aux frigo et micro-onde. On a aussi réussi à louer quelques logements avec une cuisine, ça fait plaisir de temps en temps ! Globalement, on faisait nos courses dans ces 4 supermarchés :

  • Walmart : immense, pas (trop) cher mais pas très quali ;
  • Whole Foods : vraiment cher mais meilleur (avec souvent un salad bar) ;
  • Trader Joe’s : petits supermarchés avec de bons plats préparés (pour la touche gourmande, goûtez leurs peanut butter cups 💗) ;
  • Safeway : moyenne gamme (après un certain nombre d’essais infructueux, on aimait bien les produits laitiers Lucerne vendus dans cette chaîne).

Pour transporter notre nourriture entre nos étapes, on a investi dans une petite glacière chez Walmart (15$). La plupart des hôtels ont des machines à glaçons (les américains ont une passion pour les glaçons !) ; il suffit d’acheter des sacs congélation et le tour est joué ! De mars à avril, il ne faisait pas très chaud donc ce n’était pas un point d’inquiétude pour nous.

Pour les pique-niques du midi, il nous arrivait d’acheter des « breakfast bagels » (généralement, bacon, œuf, fromage) dans les coffee shops (~5$). Je trouvais ça meilleur que les sandwiches déjà faits des supermarchés… Très souvent, nos dîners consistaient en des crudités (tomates, concombres, avocats), du riz ou quinoa (en sachet déjà cuit) avec des plats en sachet (souvent indiens, attention au degré de piment). Pour varier, nous prenions parfois les boîtes de Mac&Cheese auxquelles il suffit d’ajouter de l’eau bouillante. En ajoutant un yaourt et du pain, il faut compter environ 10$ pour deux pour ce type de repas. Côté gustatif, c’est correct, l’équivalent d’un repas de cantine. Je m’attendais à pire !

Pour les repas « aux restaurants », il est certain que les fast-foods sont l’option la moins chère (20-30$ pour deux). Nous avons testé les chaînes In-and-out et Denny’s mais nous avons plutôt privilégié les « brewery » (~50$ pour deux) qui offrent généralement un rapport qualité /prix acceptable. Les food trucks mexicains sont une autre option intéressante, c’est généralement très bon et pas trop cher (~30$ pour deux) !

Quand vous choisissez un restaurant sur Google Maps, privilégiez les endroits avec une note au dessus de 4,5 étoiles. Il y en a très peu en dessous et c’est souvent mauvais signe… Les américains sont gentils et mettent rarement en dessous de 4. Il est possible de très bien manger (et même sain) aux États-Unis, c’est surtout une question de budget !

La culture du pourboire : le tips est indispensable !

Depuis le Covid, les pourboires ont augmenté, il convient désormais de laisser entre 18 et 25% de pourboire (oui, ça fait vite des sommes !) et tout se passe le plus souvent via des tablettes. Au moment de payer, il faut choisir sur la tablette devant vous le montant du pourboire. Dans les endroits plus « à l’ancienne », il faut encore parfois indiquer le montant du pourboire à la main sur le ticket de caisse et signer.

Pour info : quand ils commandent une boisson au bar, les américains ont tendance à donner 1$ par boisson. D’une manière générale, quand vous achetez quelque chose à emporter (type boulangerie), il n’y a besoin de laisser de pourboire même si on vous le propose. Ce n’est pas évident de s’y retrouver !

Notre budget pour un road trip dans l’ouest américain

Comme je l’expliquais, les prix ont énormément augmenté ces dernières années. Les budgets donnés avant Covid sont malheureusement désormais irréalistes. Dans cet article, j’ai déjà indiqué nos moyennes quotidiennes :

  • 36$ pour la voiture (il s’agit de la fourchette basse à mon avis)
  • 50$ pour la nourriture
  • 80$ pour l’hébergement (possible de faire moins en faisant plus de nuits au camping)

Nous sommes donc déjà à 166$ de budget quotidien. À ça, il faut ajouter l’essence, les visites (80$ pour le pass « America The Beautiful », les entrées aux state parks, 150$ pour Antelope Canyon, les tickets de basket à LA, etc.) et les achats divers (équipement de camping, souvenirs, laverie, carte SIM). Sur place, nous comptons donc ~200$ pour deux par jour (sans l’avion, l’ESTA et l’assurance).

Attention, le budget peut être beaucoup plus conséquent si vous souhaitez faire de nombreuses activités : visites guidées, tour en hélicoptère, rafting, balade à cheval, spectacle à Vegas, excursion en 4×4, etc. Les occasions de dépenser ses sous ne manquent pas aux États-Unis d’une manière générale… Partant longtemps, nous privilégions les randonnées 😉 De même, les offres d’hébergement atteignent des prix faramineux pour de beaux logements !

Informations pratiques

Il n’y a quasiment pas besoin de cash, la carte est vraiment acceptée partout ! Mais si vous faites des visites guidées, il est attendu que vous laissiez un tip au guide en liquide.

Nos impressions sur l’ouest américain

Ce que l’on a aimé 👍

  • Les paysages ! Les paysages ! Les paysages ! L’ouest américain est vraiment époustouflant. C’est évidemment le point fort n°1.
  • Le « small talk » des américains. C’est un peu superficiel et peut-être pénible quand on y vit mais en tant que touriste, j’ai adoré ces petites conversations quotidiennes, toujours avec le sourire. Ça créé une atmosphère très agréable !
  • Camper dans les parcs nationaux. Les grands emplacements, le fait de faire son feu de camp tous les soirs, la proximité des randonnées et des animaux, c’est vraiment un tout !
  • La facilité à voir des animaux sauvages. Je ne sais plus le nombre de biches qu’on a pu croiser, et je ne parle même pas des écureuils et chipmunks, qui doivent être aux américains l’équivalent des pigeons aux parisiens !
  • Les goodies 😂 Le fait qu’ils aient toujours de beaux goodies (fringues, stickers, gourdes, etc.) à l’effigie des villes et des parcs nationaux. Ça doit sembler bizarre mais, au fil des Visitor Centers, on s’est mis à apprécier ces petits goodies bien pensés. Les américains sont si bons en marketing !

Ce que l’on a moins aimé 👎

  • Les prix élevés (et leur manque de transparence en raison des taxes et pourboires). Il faut constamment surveiller son budget, c’est forcément un peu frustrant !
  • La nécessité absolue d’avoir une voiture partout (à l’exception de San Francisco) et la culture qui va avec… Dans certains parcs, on a vu des hommes rester dans leur voiture sur le parking (moteur allumé) pendant que le reste de la famille allait voir la vue (à moins de 100m).
  • L’obligation de réserver en amont pour certains campings et parcs (y compris en hors saison). Je comprends tout à fait le besoin de réguler le trafic des visiteurs (il faut protéger la nature) mais c’est parfois un peu frustrant de devoir décider des semaines avant à quelle heure nous serons dans tel parc (ou de ne pas pouvoir revenir le lendemain)… La spontanéité est un peu limitée par endroit !

Voilà, mon bilan s’achève ici. S’il vous reste des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaire ou à m’écrire sur Insta. Bon voyage sur les routes de l’ouest américain !

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