Pendant ces trois semaines au Vietnam, nous remontons le pays du sud au nord. Depuis le Cambodge, nous arrivons en bus à Ho Chi Minh City et prenons ensuite l’avion à Hanoï pour rejoindre la Thaïlande. Nous découvrons petit à petit un pays très diversifié, avec des paysages incroyables (bien sûr, la mythique baie d’Halong mais pas que !) et des villes comparables à de véritables fourmilières.

Nos impressions sur le Vietnam

Ce qu’on a aimé 👍

  • La diversité des paysages : de grandes villes développées, des lacs entourés de pins, des plages (même si pas les plus incroyables d’Asie loin de là), des rizières, des pics karstiques, l’incroyable baie d’Halong (ou plutôt sa voisine la baie de Lan Ha) et même de drôles de formations géologiques ocres… On a vu de tout en trois semaines au Vietnam !
  • La découverte de l’histoire du pays et de sa culture : au-delà des atrocités de la guerre du Vietnam (largement décrites et expliquées au musée des vestiges de la guerre à Ho Chi Minh), nous en avons appris plus sur l’histoire du pays, et surtout son passé impérial, lors de notre visite de la citadelle de Hué. Si nous n’avons pas eu la chance d’aller à la découverte des ethnies du nord-ouest, le musée des femmes du Vietnam (à Hanoï) nous a permis d’en savoir un peu plus sur leur vie, leurs coutumes et leurs croyances.
  • La possibilité de voyager pas cher (logement, transport et coût de la vie en général). Et ce même à la baie d’Halong ! Nous étions étonnés de trouver des options permettant de faire une journée sur un bateau pour des tarifs très raisonnables (à partir de 15$, déjeuner et tour en kayak inclus).
  • Les affiches de propagande communiste : Même sans comprendre le vietnamien, il est très facile de repérer ces affiches dans les villes du pays. Elles présentent toujours des dessins dans les tons jaunes et rouges, souvent avec un point levé représenté… C’est typiquement le genre de petit truc que je retiens d’un pays !
  • Les chapeaux coniques vietnamiens. Ce n’est pas un cliché ! Les locaux utilisent bel et bien ces fameux chapeaux, en ville comme à la campagne. Je ne m’attendais absolument pas à en voir autant ! Il faut dire que ça protège de la pluie, du soleil et ça garantit même l’anonymat sur les photos des touristes 😇
  • Les scènes de vie improbables un peu partout. Le Vietnam m’aura bien fait rigoler, entre les personnes s’éclatant à faire un karaoké (passion nationale) seule au bord de la route, le berger qui déplace ses chèvres en scooter, le bus qui s’arrête au milieu de nul part pour remplir les soutes de dizaine de cageots de dragon fruits, les millions de choses improbables transportées à scooter (des fleurs, des poules, des poissons rouges, des ballons, etc.)…

Ce qu’on a pas aimé👎

  • Les longs trajets entre chaque étape. Le pays est très étalé avec plus de 1600 kilomètres du nord au sud. En trois semaines au Vietnam, nous avons remonté l’équivalent du Cambodge et du Laos, où nous avions passé plus d’un mois et demi au total… Et comme souvent en Asie, les trajets ne sont pas rapides, il faut par exemple compter environ 11h de trajet pour Hué / Tam Coc (environ 500 kilomètres).
  • En lien avec ces longues distances, l’impression de devoir nous dépêcher. Le Vietnam est le pays où nous avons le moins pris notre temps ; nos 23 jours sur place n’étaient pas de trop pour réaliser notre itinéraire. Nous avions quelques jours supplémentaires sur notre visa mais allions être bloqués par Têt (le nouvel an vietnamien), pendant lequel tout s’arrête pour plusieurs jours (bus, commerces, même les logements pour touristes fonctionnent à peine).
  • La conduite peu rassurante des locaux. Si certains ont particulièrement peur de la conduite rapide des chauffeurs des bus de nuit, j’avoue que pour ma part ce sont surtout les milliers de scooters de HCMC et Hanoï qui m’ont fait paniquer !
  • La météo pluvieuse à Hoï An et plutôt fraîche et humide d’une manière générale entre Hoï An et Hanoï (oui, on s’habitude aux 35°C après avoir passé 6 mois à cette température). Nous n’étions pas à la bonne saison pour visiter le nord du Vietnam, c’est donc totalement possible de profiter d’un temps plus clément !
  • Le tourisme de masse se fait ressentir régulièrement. Il faut dire qu’en 2018 plus de 15 millions de touristes étrangers sont venus visiter le Vietnam (presque 20% de plus qu’en 2017 !). Cela se ressent lorsque l’on visite le pays, notamment avec les groupes de touristes chinois le soir dans les petites rues de Hoï An et les touristes russes à Mui Né !

À noter : je ne parle pas de gastronomie dans cet article pour la simple et bonne raison qu’après six mois à bouffer du riz ou des nouilles à tous les repas, je n’ai pas particulièrement apprécié la nourriture vietnamienne. Déjà pas fan de nourriture asiatique de base, j’avais clairement atteint mes limites (même si je reconnais que nous avons parfois très bien mangé) !

Quel itinéraire pour 3 semaines au Vietnam ?

Disons le tout de suite : il est totalement impossible de visiter tout le Vietnam en trois semaines (en tout cas, si vous vous déplacez en transport public). Il est impératif de faire des choix ! Par exemple, nous avons ainsi décidé de ne pas partir à la découverte du delta du Mékong mais aussi (plus tristement) d’évincer la partie montagneuses de Sapa et Ha Giang. Nous ne souhaitions pas « bâcler » ce coin qui semble magnifique. Le mois de janvier est en plus peu recommandé pour cette région du pays (pluie et brouillard). Tant pis, nous y reviendrons lors d’un autre voyage, à une saison plus propice !

Je ne regrette aucune étape de notre itinéraire pour ces 3 semaines au Vietnam. Pour une première fois dans le pays, c’était tout à fait adapté, avec des paysages variés et des découvertes culturelles enrichissantes. Finalement, mon seul regret est de ne pas avoir pu passer plus de temps sur place, notamment pour nous poser plus longuement dans l’une des villes découvertes. J’aurais aimé avoir plus de temps à Hué et Hanoï notamment.

  • Ho Chi Minh City (Saïgon) : des bâtiments coloniaux côtoyant de grands buildings modernes, au milieu d’une fourmilière de scooters. Bref, une ville immense et épuisante que j’ai adorée !
  • Mui Ne : station balnéaire sans charme mais permettant de découvrir d’incroyables formations géologiques aux couleurs ocres ainsi qu’un mini désert de dunes.
  • Dalat : située plus en altitude, nous retrouvons un peu d’air frais dans cette petite ville à l’air plus européen qu’asiatique. Nous en profitons pour nous balader en scooter entre les pins, les serres, les lacs et quelques pagodes (tout de même !).
  • Hoï An : sans aucun doute, la vieille ville la plus mignonne du pays avec ses magnifiques lampions colorés qui illuminent les rues à la nuit tombée.
  • Hué : l’ancienne citadelle impériale, avec ses incroyables mosaïques, est sans aucun doute l’un de mes coups de cœur du Vietnam.
  • Tam Coc : que ça soit à pieds, en barque ou à vélo, il est très impressionnant de découvrir la baie d’Halong terrestre et ses rochers karstiques.
  • Cat Ba (baie de Lan Ha et baie d’Halong) : alors que je craignais d’être déçue par cette baie mondialement connue, j’avoue que notre croisière en bateau m’a finalement séduite.
  • Hanoï : une fin en demi-teinte pour moi ; la météo n’était pas vraiment de notre côté, j’étais fatiguée… Bref, je n’ai pas été subjuguée par la capitale vietnamienne.

Quelles formalités pour venir au Vietnam ?

Il faut un visa pour tous les séjours de plus de 15 jours. Le visa le moins cher est valable 1 mois et permet une seule entrée (vous ne pouvez pas sortir du Vietnam et y revenir). La façon de se procurer son visa (à l’ambassade ou en ligne) dépend de votre lieu d’arrivée dans le pays.

En effet, depuis le 1er février 2017, les voyageurs français peuvent obtenir un e-visa mais celui-ci n’est valable que pour certains points d’entrée (la liste est disponible sur le site). La frontière terrestre que nous avons emprunté (sur la route entre Phnom Penh et Ho Chi Minh) permettant d’utiliser le e-visa, c’est ce que nous avons fait. Le e-visa est valable 30 jours et coûte 25$, nous l’avons obtenu en 3 jours environ.

Si empruntez une frontière terrestre qui ne reconnaît pas le e-visa (par exemple, de Phnom Penh au delta du Mekong), il vous faut le faire dans une ambassade vietnamienne (à Paris avant votre départ ou à Phnom Penh, par exemple). Le coût est alors plus élevé ; en 2018 il s’élevait à 50$ à Phnom Penh (pour un visa en 24h) et 60€ à Paris. Les prix semblent varier régulièrement.

À noter que lors du passage frontière, on nous a demandé de payer 1$ pour « accélérer la procédure » (difficile de refuser quand tout le bus est en train de vous attendre et que vous n’avez aucune certitude qu’il ne parte pas sans vous). Nos amis qui avaient fait leur visa à l’ambassade à Phnom Penh n’ont eux rien payé.

Comment se déplacer au Vietnam ?

Nous nous sommes déplacés en bus entre nos différentes étapes. La plupart des touristes recommandent les compagnies Futa et The Sinh Tourist. Nous les avons testées, ainsi que tout un tas de compagnies différentes (comme d’habitude, nous avons choisis avant tout selon le prix et les horaires) et franchement, nous n’avons pas vraiment vu de différences ! Ces deux compagnies ne proposaient d’ailleurs pas tous les trajets que nous souhaitions faire (et notamment pas de bus directs pour faire Dalat / Hoï An).

Il existe un système de ticket « Open bus » permettant de voyager dans le pays pendant un mois d’un point A à un point B avec plusieurs arrêts. Nous avons trouvé plus simple d’acheter nos billets au fur et à mesure (on a eu comme une intuition qu’on risquait de nous demander un supplément à chaque nouveau trajet). Comme souvent, nous avons payé moins cher dans les bureaux des compagnies que sur Internet. Par exemple, à Hoï An, nous avons payé 99k dongs un trajet annoncé à 149k dongs sur le site de la compagnie The Sinh Tourist (soit environ 2€ d’écart).

Spécificité surprenante : au Vietnam, la plupart des bus sont des bus couchettes, y compris pour les trajets de jour ! On doit enlever ses chaussures à l’entrée du bus et des petits sacs plastiques sont même distribués pour les ranger. C’est un peu bizarre au début mais finalement on s’habitue.

Il ne faut pas hésiter à demander à choisir votre place lorsque vous achetez votre billet et à faire indiquer le numéro de place sur le billet qui vous est remis. Dans la plupart des bus que nous avons empruntés, les « stewards » des bus tenaient absolument à entasser tous les étrangers dans le fond du bus, et particulièrement sur les couchettes de la rangée du fond (où 5 personnes se retrouvent collées les unes aux autres). Vous pensez bien que je ne me suis pas laissée faire ! #Reloue

Pour les bus de nuit, il y a généralement un arrêt en début de trajet pour manger rapidement. C’était parfois beaucoup plus cher qu’ailleurs, nous avons pris l’habitude d’emporter nos sandwichs (les fameux « banh-mi » vietnamiens) avec nous à chaque trajet (de toute façon, nous conseillons d’avoir toujours un peu à manger, on ne sait jamais, une panne de bus est vite arrivée… #ViveLaBouffe).

À noter qu’il est aussi possible de prendre le train (de nuit notamment) mais, lorsque nous nous sommes renseignés, c’était complet et les prix étaient beaucoup plus élevés que ceux des bus (peut-être parce que nous étions en période de Têt ?). Enfin, dans nos villes étapes, nous avons utilisé l’application Grab (le Uber asiatique), loué plusieurs fois des scooters et des vélos : rien que du très classique pour l’Asie !

Quels contacts avec les vietnamiens ?

Sur les blogs et les forums, de nombreux touristes relatent leurs mauvaises expériences au contact des vietnamiens. Nous ne savions pas trop à quelle sauce nous allions être mangés ! Il est vrai que la communication est parfois un peu difficile et les vietnamiens peuvent sembler un peu rudes. Par exemple, un mouvement de la main qui s’apparente à dévisser une ampoule au plafond (pas simple à décrire !) signifie « non » (ou « je sais pas », voire éventuellement « tu me saoules avec tes questions »), il nous a fallu un moment avant de nous rendre compte ! Il faut aussi reconnaître que les tentatives d’arnaque ne manquent pas et que certains n’hésitent pas à rudoyer les touristes.

De notre côté, nous avons trouvé plusieurs employés des compagnies de bus particulièrement désagréables. Je ne peux retenir une petite pensée émue pour le « steward » qui voulait absolument mettre la clim individuelle de ma couchette (située à environ 5cm de mon visage) en marche alors que je toussais à plein poumons depuis plusieurs jours et que la climatisation « générale » du bus tournait déjà à plein régime !

À l’inverse, nous avons aussi rencontré des vietnamiens très chaleureux, souriants et accueillants. Après le Cambodge où nous n’avions malheureusement eu que peu d’échanges avec les locaux, c’était agréable. Dès notre décente du bus à Ho Chi Minh, nous sommes bien tombés avec notre tout premier chauffeur de Grab ; après 5 minutes en voiture, nous chantions tous Frère Jacques avec lui ! En plus, en bons boulets, nous n’avions pas de dongs (la monnaie locale) et il a attendu de longues minutes que nous trouvions un distributeur sans se plaindre et en souriant toujours…

À Mui Ne, nous avons sympathisé avec le jeune gérant de notre hôtel récemment ouvert, il nous a parlé de sa vie (et surtout de son envie de retourner rapidement à Ho Chi Minh, beaucoup plus animée) et de sa récente chute en moto (expliquant ses cicatrises partout). À Dalat, deux employés d’un hôtel de luxe (où nous ne résidions pas) ont tout fait pour répondre à notre quête farfelue d’une rando dans le coin. La réceptionniste de notre hôtel s’est aussi mise en quatre pour faire parvenir nos maillots de bain oubliés à Mui Ne (elle a contacté notre hôtel précédent, a récupéré les maillots pour nous à la gare routières et a même négocié le prix en notre faveur). À Tam Coc, nos hôtes nous ont accompagné jusqu’à notre bus pour nous saluer et nous ont même proposés de revenir passer Têt (le nouvel an vietnamien) dans leur famille. À Hanoï, les employés de la guesthouse familiale où nous dormions nous ont invité à dîner avec d’autres clients, c’était un bon moment !

Enfin, comment parler des vietnamiens sans mentionner certaines de leurs petites habitudes « étranges » ? Ce peuple voue une passion sans limite au karaoké (y compris les personnes qui chantent faux !) ; à toute heure du jour ou de la nuit, dans la rue, sur une barque (😱) ou chez soi, il y a toujours une bonne raison pour faire un karaoké ! Nous avons aussi remarqué que les hommes sont nombreux à fumer des bangs (pipes à eau) entre eux. Il semblerait qu’il s’agisse simplement de tabac mais c’est surprenant quand on a pas l’habitude.

Et le budget dans tout ça ?

Le Vietnam est le pays idéal pour voyager avec un petit budget en Asie du sud-est, nous étions étonnés de nous en tirer à s’y bon compte ! Notre budget était de 41€ / jour pour deux personnes (hors visa).

Nous ne nous sommes pourtant pas privés ; nous avons visité plusieurs musées et lieux culturels payants, pris un verre sur un rooftop à Ho Chi Minh, fait une croisière d’une journée sur la baie de Lan Ha, séjourné dans plusieurs hôtels avec piscine, fait un tour en barque à Tam Coc, loué plusieurs scooters et vélos, etc. Nous avons par contre évité les restaurants touristiques (surtout dans la vieille ville de Hoï An) et n’avons pas hésité à négocier, c’est presque un art de vivre au Vietnam !

Si vous avez une carte Visa, privilégiez les banques ACB où vous pouvez retirer sans frais de distributeur (à ne pas confondre avec les frais de votre banque) pour un maximum de 3 millions de dongs. Avec une carte MasterCard, il faut privilégier les banques Sacombank et Agribank dont les distributeurs prélèvent des frais de retrait moins élevés que les autres (de mémoire 1,5%).

Quelques exemples :

  • Une bouteille d’eau : à partir de 8k dongs (soit 0,30€)
  • Une bière : 16k dongs (soit 0,60€)
  • Un repas pour deux : de 60k, pour des sandwichs, à 150k au restaurant (soit moins de 6€)
  • Une nuit en chambre double avec petit-déjeuner : 16€ en moyenne
  • Location d’un scooter à la journée : 100k dongs (moins de 4€)

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